Zoe
5.6
Zoe

Film DTV (direct-to-video) de Drake Doremus (2018)

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C'est fou comme un deuxième visionnage d'un film ne fait pas voir les choses de la même manière. Je me rappelle cette passion qui se dégageait de la pellicule, si palpable. De cet amour impossible. D'ailleurs, ce réalisateur est friand d'amour impossible.


En même temps, ça sert beaucoup pour ses idées, et ça dégage beaucoup de réflexions.


Faut il façonner la femme, à l'image qu'on veut qu'elle soit, pour pouvoir aimer ?


Il n'était pas compatible avec sa femme, avec qui il eut un enfant. Lui, avait un but, façonner des machines, qui sembleraient plus humaines, que les humains eux même. Elle serait la compagne éternelle. Comme si on sortait d'un épisode de Black Mirror.


Et puis, y a cette femme, à la beauté cristalline, au regard enfantin, qui voit le monde, et pense y être depuis de nombreuses années.


Et la révélation arrive si vite, et tout aurait pu s'écrouler. Mais des éclats de voix haut en couleur leur ont donné le courage d'aller l'un vers l'autre. Alors cette femme, et son constructeur, tombent amoureux. Ils s'aiment, mais il y a toujours un obstacle à l'amour, comme si l'amour ne pouvait pas être déjà assez lourd à porter parfois. Comme si son immensité dans nos petits corps ne pouvait pas nous étouffer.


Et puis après le début d'une belle idylle, tout s'effondre, la réalité les rattrape.


Il n'y a plus rien à réparer, au final, ils ne sont pas compatibles, comme l'avait calculé la machine.


S'en suit une déchéance. On essaye de se noyer dans la drogue bleue du coup de foudre, on se persuade qu'on tombe toujours amoureux. Sans parvenir à oublier cet amour. Cet amour qu'on pourrait dire contre nature.


On s'abreuve de présences sans pouvoir étancher sa soif. La soif du véritable amour. Et on se perd, un petit peu. On essaye de s'oublier, sans jamais vraiment y parvenir.


Alors, dans un élan de désespoir, il comprit sa réalité, elle qui pourtant ne semblait pas l’être à ses yeux. Ne sommes nous pas machines aussi, nous les humains ? Pourquoi un humanoïde ne ressentirait pas autant qu'un être humain ?


La rendant réelle, juste en le lui disant, elle pleura de bonheur, elle qui pensait ne jamais pouvoir laisser couler ses larmes.


Elle était si réelle. D'une réalité intemporelle. Elle s'appelle Zoé. Et c'était son histoire.

KhadidjaSid
8
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le 17 avr. 2020

Critique lue 402 fois

Khadidja Sid

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