Zootopie
7.3
Zootopie

Long-métrage d'animation de Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush (2016)

Une ville utopique (ou le Zoo Utopique)

Zootopie est réalisé par Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush. Pour le doublage français, on retrouve Marie-Eugénie Maréchal (Ginnifer Goodwin en VO), Alexis Victor (Jason Bateman), Pascal Elbé (Idris Elba) ou encore Claire Keim (Jenny Slate). Ce nouveau Diney nous plonge dans la merveilleuse ville de Zootopie, où tout est beau, tout le monde est heureux et où proies et prédateurs vivent en harmonie. Car, effectivement, cette ville est uniquement composée d’animaux ! Entre éléphants, loups, souris, ours ou encore lapins, tout le monde vit paisiblement à Zootopie. Judy Hopps est une jeune lapine qui rêve de devenir officier de police. Toutefois, ce milieu est difficile à intégrer et encore plus pour une jeune lapine ! Pour faire ses preuves, elle va devoir faire face à une affaire sérieuse, qui pourrait compromettre la paisibilité de Zootopie. Pour pouvoir arriver à ses fins, elle devra s’allier à un renard (expert en arnaque), l’espèce ennemie des lapins.


Je dois l’admettre avant de commencer cette critique, je ne suis pas un grand fanatique des Disney en général mais, celui-ci m’a tout particulièrement plu ! Tout d’abord, j’ai trouvé que l’ambiance générale du film était extrêmement paisible et agréable. La ville idyllique de Zootopie (soit Zoo utopie), représente notre “American Dream” actuel : tous les animaux souhaitent pouvoir aller vivre là-bas, où l’on peut “devenir ce que l’on a envie d’être”. Elle est divisée en six quartiers, pour pouvoir loger des animaux de toutes espèces (64 espèces différentes dans le film) : La Place du Sahara (un quartier chaud, essentiellement composé de sable et de dunes, servant d’habitations), Toundraville (un quartier froid, constitué de neige et de glace), Le Quartier de la Forêt Humide (une jungle avec de grands arbres et des cabanes dans ceux-ci), Lapinville (de grands champs où vivent maraîchers et agriculteurs), La Gare Centrale de Savanna (place principale de Zootopie où se trouve tous les principaux services) et Sourisville (qui est une version miniature de Savanna, pour les souris et autres petites créatures). Cette ville en étoile, avec Savanna en son centre, est donc faîtes pour accueillir le plus d’animaux possible, même si il y a quelques “discriminations”. On remarque que certains services ne sont proposés que quelques espèces, comme le vendeur de glace spécial pachyderme ou le tailleur pour musaraigne, par exemple. Néanmoins, vue de l’extérieur, la ville de Zootopie paraît très accueillante, grâce notamment à l'idole des habitants, la chanteuse Gazelle (interprétée par Shakira). Le spectateur ne sait plus où regarder, comme Judy lors de son arrivée, tant la ville est colorée et vivante !


De plus, les personnages du film sont extrêmement bien travaillés. En effet, il y a 64 espèces d’animaux visibles à l’écran, et pratiquement chacun d’eux est unique, intra-espèce ! La texture du poil de chaque animal est aussi impressionnante de précision. On aurait presque l’impression que chaque poil peut bouger un à un(et il faut savoir que réaliser du poil animal en animation 3D, c’est compliqué ! Donc, tout mes respects à la post-prod !). La proportion des tailles est par ailleurs plutôt bien respectée, ce qui entraîne des comiques de situations à répétitions. Les souris sont excessivement petites et les girafes ont un cou démesuré. Les réalisateurs se sont aussi amusés, en s’inspirant des traits propres à chaque espèce, à créer des personnages burlesques : les souris reproduisent toutes les mêmes gestes, les loups hurlent à l’unisson et les paresseux sont d’une lenteur accablante. Bref, tout le monde sera captivé et pourra être diverti en s’identifiant à tel ou tel personnage.


Ce film, à la base enfantin, permet aux plus âgés de se détendre aussi et de passer un bon moment (d’ailleurs, un groupe de personnes de 25-30 ans a passé 1h30 à rire à gorge déployée) car, on y retrouve des sujets que les enfants ne peuvent, normalement pas comprendre mais, qui sont traités de façon dérisoire : la mafia, la discrimination, les nudistes, les magouilles politiques, les enlèvements, les cambriolages, … . Cette ville de Zootopie est imaginaire mais, s’ancre dans notre réel grâce à une foule de références tout au long du film. Entre l’Iphone, le Parrain de Coppola ou encore Shakira en BO, on pourrait presque se voir vivre dans cette fabuleuse ville pour animaux.


Enfin, le duo de ce film : Judy la lapine et Nick le renard, fonctionne extrêmement bien ! Alors que la jeune et innocente lapine tente de convaincre le coriace et sévère Chef Bogo (un gnou, il me semble) qu’elle est capable de devenir officier de police et que la coincer au stationnement ne l’aidera pas, Nick lui tente de gagner le plus d’argent possible en vendant des glaces à la sauvette. Ce duo totalement improbable car, ce sont deux espèces qui symbolisent parfaitement le prédateur et sa proie (Judy possède un “renaricide” pendant tout le film) sont pourtant contraints de travailler patte dans la patte pour pouvoir mener leur enquête à bien. “Le renard malin” aide “le lapin crétin” et inversement car, ils se complètent parfaitement.


Pour conclure, Zootopie est un film rafraîchissant, beau et heureux. La vie est si belle dans cette ville, qu’elle en devient enviable ! Je vous conseille d’aller le voir, peut importe votre âge car, tout le monde doit pouvoir réussir à s’identifier à un animal dans la ville. Entre la mignonne lapine, le rusé renard, le charismatique lion ou encore l’imposant gnou, tout le monde peut trouver chaussure à son pied ! Après tout, qui n’a jamais désiré devenir un léopard ou un éléphant et, faire ce qu’il lui plaît ?

Créée

le 21 mars 2016

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Sarylin

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