J’ai revu ce film un soir où il faisait froid, bien chaud, sous une couette. Et en revoyant ce long-métrage de Wes Anderson, je me suis dit : ce réalisateur est un génie.
J’aime ces plans en traveling interminables, ces couleurs vives si chaudes, cette narration ironique et faussement décousue, ces personnages naïfs et qui sont semblables aux héros de fable ou de contes. Et j’aime ses flashbacks qui semblent être en carton pate. J’adore enfin ce très poétique soin porté à l’écriture d’un scénario tout entier tourné vers le film initiatique.
A bord du Darjeeling Limited est une belle histoire sur la fraternité. Trois frères se retrouvent en Inde après la mort de leur père, à bord d’un train, le Darjeeling Limited, afin de resserrer leurs liens distendus par des trajectoires de vie bien différentes et presque contraires. Une belle histoire qui revisite l’Inde, les relations familiales par des paraboles soignées.
Tout est stylisé et efficace. Les détails et la grande qualité de la photographie comme dans l’ensemble de l’œuvre de Wes Anderson sont jouissifs. Il y a quelque chose de contemplatif et de serein dont je n’arrive pas à me lasser.
A bord du Darjeeling Limited, une œuvre intense et poétique à voir et à revoir à l’envie.