Un Belmondo de huit ans d'âge mental jouant au gangster, assassin sans aucun remords, rencontre Jean Seberg d'un an plus jeune que lui, les cheveux coupés courts par sa maman. C'est l'époque où le jeune Jean-Luc G., metteur en scène de quinze ans en pleine crise d'adolescence se met en tête de tuer le cinéma de qualité de papa. Le résultat, s'il n'est pas à couper le souffle, (je l'ai faite), se laisse pourtant regarder.
A cette époque Jean-Luc G. pouvait encore se mettre un chapeau sur la tête; mais déjà Godard pointait derrière Jean-Luc et l'interview inutile de Jean-Pierre Melville à l'aéroport, la scène interminable dans la chambre de l'hôtel de Suède annonçaient le verbeux pontifiant de la maturité.
A retenir bien sûr le plan-séquence de la fin tragique et la photo pour les nostalgiques du Paris de l'époque.
Une œuvre mineure, mais on passe tout à la jeunesse !