Avec À contre-sens 3, la saga amorce une conclusion visuellement soignée mais émotionnellement plus tiède. Si l’image est superbe, entre lumières dorées, décors raffinés et mise en scène élégante, l’intensité qui animait le premier volet semble s’être dissipée. La tension brûlante entre Gabriel Guevara (Nick) et Nicole Wallace (Noah), qui faisait vibrer le premier film, s’est apaisée au point de devenir presque distante. On ressent même parfois une froideur entre les deux acteurs, reflet des rumeurs de mésentente dans la vraie vie, et cela se répercute à l’écran. Le suspense, lui, s’efface au profit d’une histoire plus prévisible, plus calme. Malgré tout, la mise en scène reste élégante et la fin apporte une belle touche de douceur et de réconciliation. Un film esthétiquement réussi, mais où la passion d’antan semble s’être éteinte.