Jack a peur de tout. De manière assez contradictoire, il vit pourtant dans une maison de film d’horreur. Il a commencé sa carrière d’auteur par la rédaction de contes pour enfants qui a apparemment été une expérience assez traumatisante. L’écrivain décide de se lancer dans l’écriture de scénarios d’horreur, reposant sur la psychologie des tueurs en séries, recherches à l’appui.

Voilà le point de départ de « A fantastic fear of everything » brillante petite comédie britannique.

Le film commence très fort avec un superbe générique très graphique. Tellement bien fait qu’il ferait presque tout craindre aussi. L’ambiance est renforcée avec la voix off de Simon Pegg, grave et inquiétante. N’allez pas penser que vous allez frissonner devant ce film. Vous allez plutôt vous tordre de rire. De nombreuses répliques hilarantes sont disséminées dans l’œuvre. La plus mémorable : "Dr. Friedkin, I think it’s time I face my banana" qui m’a pliée en deux. A voir en VO absolument ! Les musiques utilisées contribuent aussi à l’humour du film : la bande-son gangsta-rap qu’affectionne Jack en particulier. C’est en écoutant un gros rap bien lourd que des scènes mémorables de play-back -en peignoir ou dans la rue avec du linge sale et un couteau dans la poche- se dévoilent.

Le personnage en lui-même représente la principale source de rire. On ne pouvait rêver meilleur choix que Simon Pegg pour ce rôle. L’acteur est parfaitement dans son élément.

Le film en lui-même est plein de petites trouvailles allant du crâne se détachant de la collection de livres de Jack à des passages bien plus intrigants tels que la thérapie du Docteur Friedkin ou l’histoire du hérisson mise en images.

Mon principal reproche concerne la dernière partie du film. Celui-ci peut en effet être découpé en trois parties distinctes : l’enfermement de Jack dans son appartement, l’affrontement de sa peur pour les machines à laver (oui, vous avez bien lu), et sa rencontre avec un "serial-killer". Cette dernière partie part malheureusement un peu trop dans la surenchère. Le film avait un meilleur rythme avec les péripéties de son héros seul, nul besoin de le faire sombrer dans une situation plus improbable encore que les autres.

« A fantastic fear of everything » reste cependant une très bonne comédie anglaise, vraiment drôle et originale.
mewnaru
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le 16 juin 2014

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mewnaru

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