Le Cantique des Quantiques

Si j'ai bien compris, Casey Affleck est comme le chat de Schrödinger : à la fois mort et vivant.
Le film, lui est dans un seul de ces deux états, à vous de choisir lequel.

Merci à David Lowery de nous avoir appris qu'un fantôme pouvait vouloir se suicider en se jetant du haut d'un immeuble.

Merci pour cet hommage subtil au Tarentin (de forme masturbatoire) à travers une scène longue comme le bras et aux dialogues (monologue plutôt) inanes et logorrhéiques. Mais bon quand même çà manque un peu d'action, de sang et de tortures... Comme son court métrage western, à l'impeccable maîtrise technique du hors cadre : trois cris d'indiens en fond sonore et hop! une famille massacrée...

Merci enfin d'avoir renoncé à expliquer ce que deviennent les fantômes quand leur drap se dégonfle. Sinon on aurait pu atteindre à des sommets d'introspection métaphysique. Au lieu de çà, on reste dans un cinéma de loisir et de délassement, fun et juvénile, marqué par une technique en vogue actuellement : chaque scène est trop longue d'un nombre indéterminée de secondes qui va de cinq secondes à cinq siècles (en ressenti).

Mais bon, çà n'est pas grave puisqu'on est dans une approche quantique du temps, de la vie et du cinéma.

Pour paraphraser le grand maître Zappa : '' Cinema is not dead, but it smells funny''.