The Ghost and Mr Clerk

Jack est employé par une agence immobilière, et chargé de vérifier le bon fonctionnement des maisons avant leur remise en location. Il va rapidement se rendre compte que le logement sur lequel il travaille est hanté par Muriel, fantôme dédiée à faire fuir les locataires ! La cohabitation sera inattendue…

Voilà bien un mélange aussi étonnant que rafraîchissant ! Clairement, le film a été tourné avec un budget riquiqui : effets spéciaux à la portée de n’importe qui, noir & blanc davantage lié à des raisons logistiques, acteurs et équipes techniques inconnus au bataillon. Cela n’empêche pas « A Ghost Waits » de faire preuve d’inventivité, avec une démarche qui n’est pas sans rappeler le cinéma américain indépendant des années 90.

D’ailleurs, le film m’a beaucoup fait penser à « Clerks » de Kevin Smith. Avec sa photographie noir & blanc sobre, son héros qui est un loser détaché et sympathique (campé par le très attachant MaclLeod Andrews), une jolie BO. Et aussi de l’humour. Car « A Ghost Waits » est avant tout une comédie romantique !

Dans son premier acte, le film se paye la tête du cinéma d’horreur paresseux, jouant avec les clichés des films en found footage, ou des films de fantômes qui surexploitent les jump scares à deux balles. Puis il mue sur une vraie relation, entre deux protagonistes touchants, vivant chacun dans leur univers, mais avec des règles pas si différentes. Un concept et un traitement qui n’est parfois pas sans rappeler « The Ghost and Mrs. Muir », évidemment remis au goût du jour.

« A Ghost Waits » se permet même le luxe d’avoir un vrai fond. Là encore, une thématique similaire à « Clerks », celle du sens du travail. Jack répare les maisons pour que les nouveaux arrivants puis débarquer. Muriel hante les maisons pour faire fuir les arrivants. Les deux vont remettre en cause les raisons de ces emplois.

En résulte une œuvre « indé » touchante, qui rappelle que l’audace et l’inventivité peuvent dépasser les contraintes budgétaires.