Les méfait d'une I.A perverse entraîne notre protagoniste idiot vers une remise en question somme toutes assez binaire: oui A.I, non A.I. Adam, est vraiment idiot, je ne dis pas ça à la légère et ce qui est laid c'est qu'il est présenté comme "la gars lambda, normal". Il n'arrive pas à commencer son livre, il tapote au clavier et s'efface systématiquement puis jette un papier à la corbeille... Il ne se méfie pas des "cliquez ici" édulcorés, accepte toutes les propositions sans savoir exactement de quoi il retourne et se retrouve entouré de caméras/micros, se paye la combi tactile/casque VR pour se lancer dans le sexe numérique... Il reste dans la fascination d'une technologie complètement intrusive sans rien remettre en question, sans jamais se tourner vers les conditions d'utilisation.
Son ami Paul vient le visiter de temps à autre et lui tient le discours de mise-en-garde, il est le personnage central de l'histoire, qui assène les vérités tandis que l'idiot de service le renvoie au conspirationnisme. Paul fini mal sous le coup d'une ridicule histoire de vidéo d'ado devenue virale avant une mort tragique.
Le fait que l'I.A d'Adam, anciennement "API", mâle, devenu "Métisse", femelle, soit responsable de la mise-en-ligne de la vidéo incriminante, donc de la mort de son ami, retourne, comme je le disais, de façon très binaire sa position face à son I.A domestique: Paul était folklorique avec son discours et Adam n'en avait rien à coudre, trop amoureux de sa machine. Par-contre, avec ce mort sur la conscience, on débranche. Adam pensera plus tard à ce qu'il lui est arrivé...
Je surcote ce film DTV avec son 5 car on sent bien que la critique de la montée en puissance des I.A est l'objectif, critique que j'encourage. Sinon, c'est très platement joué et mis en scène. Le virage final avec ce scandale sur les médias sociaux du gars anti-système qui vire au lynchage publique propose une stupidité de grande envergure dans un monde de demeurés*, sur le ton du drame mais pas celui-là*, le drame du copain mort par sa faute...
Un film plat et mièvre mais avec de bonnes intentions