Feel good dans le bush

Alors que tout le monde parle de Thor Ragnarok de Taika Waititi, j’ai découvert le réalisateur déjà bien avant à travers Hunt for the Wilderpeople et dans une moindre mesure de « Vampires en toutes intimité ». Il représente pour moi ces films surprenants, un peu à coté de là où on les attend où l’on passe un bon moment sans prise de tête.

La particularité de Hunt for the Wilderpeople n’est pas dans son scénario, plutôt classique : un enfant livré à lui-même, une tata-gâteaux, un tonton-bougon, des méchants très bêtes et des péripéties héroïques stylées années 80. Un schéma assez classique des films pour enfants. Les relations et leur évolutions sont prévisibles, que ce soit sur le thème de la confrontation ou du rapprochement.

« Me and this fat kid We ate, we ran, and read books And it was the best »

Par contre, quand beaucoup de ces films d’aventure pour enfants pêchent au niveau du jeu ou de la réalisation, c’est là que Hunt for the Wilderpeople se distingue. Le ton général du film est particulier, c’est drôle, vraiment drôle. On se sent bien avec ces personnages attachants joués par des acteurs au top (Sam Neil et Julian Dennison en tête), la réalisation est soignée, les dialogues ont du piquant bien qu’ils auraient pu avoir plus de fond et les paysages sont magnifiques. Effet « feel good » garantit tout le long du film.

Cet effet est construit par touches consécutives, une multitudes d’éléments là où on ne les attends pas, tout porte à faire sourire, sans lourdeur, sans se prendre au sérieux. Il n’y a pas jugement de valeur, les aventures se succèdent et les tons gris n’existent pas ou peu, ce qui rend l’ensemble lumineux et rafraichissant. Le style trouve des similarités avec celui de Wes Anderson, une narration en chapitre, l’immersion dans la nature, les personnages marquant, des dialogues recherchés ou encore une maturité renversée entre enfants et adultes.

Hunt for the Wilderpeople passera sans soucis en soirée film, format tout public ! Je suis maintenant plutôt curieuse de voir Thor Ragnarok, moi qui avait pensé abandonner les films de super héros à jamais, mes déceptions successives m’ayant dégoutée de ces blockbuster remâchés (et toc)

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