Critique acerbe d'Un Film Serbe

Mauvais effets spéciaux pour un film gore, ça la fout mal.
Toutes les situations horrifiques finissent par tomber dans le ridicule à force de surenchère, ça aussi ça la fout mal.
C'est d'autant plus triste que l'idée de départ, l'atmosphère et le jeu d'acteur constituaient d’excellentes bases pour faire un excellent film avec comme thème le rapport à la sexualité des professionnels du porno en milieu familial.
En l’occurrence on nous présente une famille en apparence déviante et profondément incestuelle, qui par le biais d'une situation alambiquée mais pas si délirante, est amenée à dépasser factuellement les quelques tabous qui lui restent : le meurtre et la pédophilie incestueuse. Après avoir été trop loin les parents décident finalement de résoudre l'irrésoluble par un suicide collectif en forme de rédemption.

Quoi de plus actuel?
Quoi de plus osé?
Quoi de plus juste?
Voilà des questions qu'on aurait pu se poser lors du générique du fin.... si seulement le scénariste (visiblement atteint du syndrome de Tourette) ne s'était pas mis à écrire compulsivement toutes les cinq pages des phrases telles que "et paf il saute par la fenêtre et en réchappe indemne" ou encore "et là il lui plante son énorme bite en plastique dans l’œil"...

Je note 2 car c'est vraiment scandaleux d'avoir gâché les quelques merveilleux atouts du film avec de nombreuses incohérences qu'il eut pourtant été facile de corriger.

J'attends donc avec impatience un remake avec de meilleurs effets spéciaux, deux trois astuces scénaristiques pour échapper à la tournure grotesque qu'a pris cette version, et bien sûr les points forts déjà présents, à savoir :

- l'acteur principal et celui qui joue son fils.
- les idées de mises en scènes pornos de la première moitié ; aussi dérangeantes qu’excitantes et graphiquement réussies malgré le petit budget.
- la thématique potentielle du film.
- le culot du concept.
- le vicieux inégalable de certaines séquences de la deuxième partie (découverte de son propre viol par vidéo, etc).