DISCLAIMER 1 : La note de 5 est une note par défaut, une note "neutre". Nous mettons la même note à tous les films car nous ne sommes pas forcément favorable à un système de notation. Seule la critique ci dessous reflète donc notre avis sur le film (attention, il se cache parfois sous une bonne couche de second degré, pas la peine de vous exciter en commentaires).


DISCLAIMER 2 : Cette critique contient potentiellement des spoilers.





Notation :



Faire un film original : + + +


Faire un remake : –


Faire un remake du remake : – –


Faire un remake du remake du remake : – – –



Le synopsis :



Troisième remake du film de William A. Wellman sorti en 1937, A Star Is Born est le premier film réalisé par Bradley Cooper. Il y interprète également le rôle principal, celui Jackson Maine, une star de la country-pop « sur le déclin ». Bon, en réalité, il remplit des salles immenses et il suffit qu’il aille dans un bar pour entendre une de ses chansons à la radio donc au niveau de sa carrière, c’est pas Tom Frager non plus. Mais du point de vue de la forme physique par contre, le terme « déclin » semble en effet adapté puisqu’en plus d’être vieillissant, alcoolique et drogué, il est à moitié sourd.


C’est donc à 5 grammes et dans un bar de drag-queens qu’il rencontre Ally (Lady Gaga), une jeune chanteuse douée qui trouve que la vie est injuste parce qu’on ne peut pas devenir une star de la musique quand on a un grand nez. Jackson, séduit par son sens de l’observation, son tempérament et sa capacité à écrire des phrases qu’on aimerait noter dans l’agenda qu’on avait en 4ème, décide de la prendre sous son aile. Il la fait monter sur scène à ses concerts, ils officialisent leur relation et il contribue à faire décoller sa carrière.


Mais, avec le succès grandissant d’Ally, les deux amoureux s’éloignent de plus en plus. Non seulement Jackson ne réussit pas à vaincre son alcoolisme, mais en plus, il voit d’un oeil assez critique les choix de carrière de la jeune femme. Encouragée par un manager qui la formate pour l’industrie de la musique, Ally troque sa simplicité et son naturel contre une nouvelle couleur de cheveux, des danseuses et une musique dance aux paroles douteuses. Ça serait quand même dommage qu’une chanteuse talentueuse et atypique devienne un produit ultra-marketé et sans aucune originalité quand même. Vous savez, une chanteuse genre… Lady Gaga par exemple ?



Points forts :



Voir Lady Gaga sans maquillage et habillée de manière à peu près normale, c’est comme voir Andy Serkis autrement qu’en singe en image de synthèse : c’est rare mais c’est pas désagréable.


Lady Gaga chante bien (en tout cas quand elle ne se met pas à gueuler comme une vulgaire Lâam ou qu’elle ne ponctue pas chaque fin de couplet par quinze secondes de vocalises). Pas vraiment une surprise mais entendre sa voix « naturelle » est assez rare si on ne la connait que via ses tubes.


La reconstitution des concerts est plutôt prenante et réussie, même s’il est flagrant que Bradley Cooper ne sait pas jouer plus de trois accords à la guitare et que les mecs ont galéré pour ne jamais cadrer ses mains pendant les parties un peu techniques des morceaux.


Le moment où Lady Gaga chante « La Vie en Rose » vous fera décomplexer sur vos interprétations « yaourts » de chansons en anglais. Même en connaissant très bien la chanson, on ne reconnait que quatre ou cinq mots sur deux couplets.


S’il comporte son lot de passages cuculs, le film n’hésite pas non plus à basculer dans le drame et prendre une dimension plus grave qui le fait un peu sortir de la comédie romantique classique à l’eau de rose. En même temps, une comédie romantique sans Hugh Grant aurait-elle vraiment un sens ?


Quand Lady Gaga est en tournage, elle ne fait pas un nouvel album.


Quand Bradley Cooper est en tournage, il ne fait pas un nouveau Very Bad Trip.



Points faibles :



Heureusement que la partie « satire et critique du monde de la musique » reste assez légère et superficielle parce qu’avec Lady Gaga dans le rôle titre, ça aurait vite pu être vécu par le spectateur comme du foutage de gueule. D’ailleurs, pour des raisons de crédibilité scénaristique, à aucun moment Ally ne met une robe de viande juste pour faire parler d’elle. Parce que franchement, qui ferait ça, hein ?


Le film se perd parfois dans des pistes qui n’ont pas grand intérêt puisqu’elles sont seulement survolées (l’intrigue avec le grand frère et le père de Jackson par exemple). C’est bon, on a bien compris qu’il était torturé, pas la peine d’en faire des caisses, le film dure déjà beaucoup trop longtemps (plus de 2h15 pour info).


La mésaventure de Jackson aux Emmys est toujours moins gênante que certains plans du film (notamment le gros plan sur le visage de Lady Gaga avec la larme qui coule au ralenti sur sa joue). Et globalement, certains effets de mise en scène sont vraiment trop appuyés pour faire chialer, même Jean-Michel Maire est moins lourd.


Les deux personnages sont censés être des « songwriters » de talent mais au niveau des paroles, ça ne vole quand même pas bien haut (mention spéciale à la dernière chanson qui ferait passer un titre d’Hélène Ségara pour du Barbara).


Dans les trente premières minutes, le film s’attache à nous vendre une Ally idéaliste et authentique mais dès que le succès arrive, les trucs qui l’excitent le plus c’est de jouer devant beaucoup de monde, passer à la télé, et être nommée aux Emmys. Pour la cohérence on repassera (et c’est dommage parce que cet aspect de sa personnalité et son incompatibilité avec le show-business était le plus intéressant à traiter).


Choisir le suicide par pendaison alors qu’aux Etats-Unis tu peux échanger un flingue contre un paquet de Dragibus, c’est pas très cow-boy.



Le Saviez-vous :



Si vous arrêtez de vous raser et de vous couper les cheveux, vous avez plus de chances de ressembler à un SDF qu’à Bradley Cooper. Sauf dans le cas où vous êtes vous même Bradley Cooper.



Les conditions idéales pour regarder ce film :



Ivre, pour être dans la thématique du film (et le faire passer plus vite).



Ce qu’il faut en retenir :



La vie de rockstar multi-millionnaire, c’est difficile.



Si vous avez aimez ce film, vous aimerez aussi :




  • Affréter un jet privé à une meuf que vous avez rencontré la veille
    pour ne pas qu’elle se tape la Ligne 13 pour vous rejoindre à votre
    concert.

  • Avoir des fêlures.

  • Porter des couches.

  • Dire des trucs méchants à vos proches et les faire pleurer. Puis
    pleurer en s’excusant d’avoir dit des trucs méchants.

  • Pleurer, de manière générale.

  • La version originale (et les précédents remakes) de ce film ?




Voilà, si ça vous a plu, n'hésitez pas à :


Acheter notre livre Ciné Club Sandwich : https://livre.fnac.com/a12580241/Collectif-Cine-Club-Sandwich


Nous rejoindre sur les réseaux sociaux : 
https://twitter.com/ArriereCuisine ; https://www.facebook.com/LeSiteDeLArriereCuisine/ ; https://www.instagram.com/larriere_cuisine/.


Nous soutenir sur Tipeee : https://fr.tipeee.com/larrierecuisine


et bien sûr nous retrouver directement sur www.larrierecuisine.com pour encore plus de contenus sur le cinéma, la littérature, le sport, la musique, l'astrologie et les collections de pogs.

Larrire_Cuisine
5
Écrit par

Créée

le 22 oct. 2018

Critique lue 2.1K fois

33 j'aime

Critique lue 2.1K fois

33

D'autres avis sur A Star Is Born

A Star Is Born
MrMovieFan26
5

Un film sans saveur, pourtant...

C’est assez rare que je sois aussi partagé sur un film en sortie de séance.Commençons par le premier tiers du film, qui est pour le coup une vraie réussite. La photographie est soignée, les premières...

le 6 oct. 2018

80 j'aime

5

A Star Is Born
RedArrow
7

A director is born !

Dans un premier temps, impossible de ne pas être pas emporté par cette espèce de romance intemporelle et musicale que signe Bradley Cooper en guise de premier long-métrage ! On comprend finalement...

le 3 oct. 2018

58 j'aime

4

A Star Is Born
Olivier_Paturau
4

Gueule de bois

Passé une première demi-heure enthousiasmante, A Star is Born peine à convaincre et finit paralysé par des défauts d'écriture majeurs. Alors qu'il étire son récit sur deux heures et quart, le film...

le 3 oct. 2018

52 j'aime

8

Du même critique

Once Upon a Time... in Hollywood
Larrire_Cuisine
5

[Ciné Club Sandwich] Trois films offerts pour le prix d'un.

DISCLAIMER : La note de 5 est une note par défaut, une note "neutre". Nous mettons la même note à tous les films car nous ne sommes pas forcément favorable à un système de notation. Seule la critique...

le 17 août 2019

173 j'aime

24

Star Wars - L'Ascension de Skywalker
Larrire_Cuisine
6

[Ciné Club Sandwich] Marche arrière à 12 parsecs sur l’autoroute spaciale de l’incohérence

DISCLAIMER : La note est une note par défaut, une note "neutre" qui correspond à la moyenne (arrondie) de l’oeuvre au moment où on publie la critique. Avant, on mettait 5 à tous les films mais il...

le 19 déc. 2019

171 j'aime

18

Parasite
Larrire_Cuisine
5

[Ciné Club Sandwich] Lisez le premier paragraphe avant de nous insulter parce qu'on a mis 5

DISCLAIMER : La note de 5 est une note par défaut, une note "neutre". Nous mettons la même note à tous les films car nous ne sommes pas forcément favorable à un système de notation. Seule la critique...

le 4 juil. 2019

162 j'aime

23