Absentia
5.8
Absentia

Film de Mike Flanagan (2012)

Avant de réaliser "Oculus", un chef d'oeuvre horrifique, Mark Flanagan à réalisé "Absentia". On pourrait cracher sur son premier film à la vue de sa pochette qui pue le photoshop, de son allée simple dans le marché du DVD (qui est rarement bon signe), de ses acteurs qui ressemble à tout sauf à des acteurs et de son budget assez faible obtenu par crowdfunding mais on aurait bien tort. Ce film nous prouve que le cinéma indépendant peut faire autre chose que des torture-porn ou des slasher. Après un an de road-trip autour des USA, il rafle des prix et s'attire le regard de nombreux critiques.


"Sept ans après la disparition mystérieuse de son conjoint, Tricia songe à la déclarer mort par présomption. Sa décision coïncide avec une série d’hallucinations et l’arrivée de sa jeune soeur, une ex-toxicomane en cavale depuis quelques années. Alors que les papiers sont signés et que Tricia peut finalement se montrer avec son nouvel amoureux sans remords, voilà que son conjoint se pointe, confus et physiquement affaibli. Le retour de ce dernier ne fait qu’augmenter les phénomènes étranges dans la maison de Tricia, surtout que le témoignage de l’homme tend à supporter une thèse surnaturelle."


Nous sommes donc ici face à une histoire de disparition, de deuil, de nouveau départ et d'un tunnel surnaturel... On peut donc s'attendre à une banale histoire de fantôme sans originalité. Mais la force du film ne vient pas de cette histoire (bonne mais banale) mais se trouve dans son ambiance hypnotisante, lourde qui se veut principalement mener par les émotions des personnages et non par le surnaturel. De par son côté "naturel" le film se rapproche du documentaire, disposant d'éclairages et de décors léchés qui n'en font pas trop dans le côté "flippant". On a à faire à une oeuvre qui au départ se veut horrifique, et qui se voit, au final, bien plus distinguée et sobre (ce qui rehausse son côté lugubre), mais qui aurait pu être encore mieux en diminuant encore son côté horrifique et en accentuant la lourdeur psychologique.


On relèvera malgré tous quelques défauts... Les interprétations ne sont pas toujours justes et plus particulièrement celle des policiers (carrément clichés) ainsi que celle de Courtney Bell qui est assez peut crédible. La bande-son n'est pas désagréable mais finira vite par tournée en boucle ce qui finit par devenir assez laçant.


Mike Flanagan nous livre ici un film indépendant plus que respectable, nous mettant face à nos réactions à la douleur et au mystère. Un film entre cauchemar et réalité qui ressort de nous des peurs réelles. Les fans de films "fantastico-horrifiques" intelligents qui se démarque des autres oeuvres du style apprécieront, quant aux autres ils pourront également trouver leur compte, car au final le film est bien loin de cette jaquette peu attirante.

You-me-the-violence
7

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le 3 sept. 2015

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