Visiblement, le réalisateur Steve Oedekerk n'a pas compris le personnage de Ace Ventura.
Si la comédie propose son lot de bonnes idées (l'introduction avec le destin tragique d'un raton-laveur, le slinky sur les escaliers) et de grimaces complètement folles (les lances dans les cuisses, l'accouchement du rhinocéros ou encore ce passage stupide à souhait), l'humour est très poussif. De trop nombreux gags ou répliques font références au premier opus sans l'égaler et certaines situations comiques manquent de toute subtilité. D'ailleurs, l'astuce scénaristique de la retraite dans un temple bouddhiste a été reprise pour Johnny English, avec autant de maladresse.
Toujours spectaculaires, les gesticulations, hurlements et mimiques ininterrompus de Jim Carrey finissent toutefois par fatiguer, conséquence d'un montage ne laissant aucun répit à l'acteur pour insuffler un peu d'humanité à son rôle. En fait, le film dénature quelque peu le personnage de Ace Ventura : non seulement il devient un pur bouffon, mais il est complétement illogique que cet amoureux des animaux ait peur d'une chauve-souris.
Ni le scénario banal, ni la réalisation un peu cheap, ni la bande-originale sans originalité ne présentent le moindre intérêt. Le film atteint le fond lors de la présentation des tribus indigènes, et les sauvages stupides de la deuxième tribu sont carrément gênants.