Voici le deuxième long métrage de Just Philippot qui continue d'exploiter le filon de l'éco-anxiété après La Nuée. On pourrait même parler d'un diptyque, encore faudrait-il que la filmographie du cinéaste soit suffisamment passionnante pour nous donner envie de l'analyser plus en détails... Cette fois-ci, la menace ne vient plus de sauterelles dégénérées mais du ciel, tout simplement. Des pluies acides s'abattent sur certaines parties du globe puis atteignent le pays et notamment la région où vit pas si paisiblement la famille déjà bien décomposée de Guillaume Canet. On suit donc leurs mésaventures qui, ma foi, ont au moins le mérite de prendre très rapidement une sale tournure, Just Philippot ne perdant pas trop de temps au démarrage.
Devant la fuite désespérée de cette famille éclatée dans un contexte de crise générale, de mouvements de foules et de danger grandissant face auquel l'impuissance est totale, on ne peut guère s'empêcher de penser, même de façon fugace, à La Guerre des mondes de notre tonton Spielby. Évidemment, la comparaison ne rend pas particulièrement service à Just Philippot, dont l'œuvre peine à véritablement nous saisir et manque d'énergie, en dépit des premières intentions affichées. On regarde tout ça, au mieux, vaguement intéressé. Notons que si La Nuée flirtait déjà avec le film catastrophe et s'inscrivait lui aussi dans un climat social hyper tendu, c'est encore davantage le cas ici. Ainsi, des images issues d'un téléphone portable (orientation portrait), captation sur le vif d'une manifestation d'agriculteurs musclée, ouvrent les hostilités. On peut alors légitimement se demander ce qui peut bien passer par la tête d'un cinéaste, en particulier d'un gars qui se spécialise dans le genre, pour avoir l'envie et l'idée de démarrer son film sur des images aussi purement et simplement laides. C'est vrai quoi, c'est moche. Alors qu'il aurait simplement pu filmer un joli nuage. Allez comprendre...lire la suite de la critique.