Autant en emporte le temps.

Le pilote d'un vaisseau spatial fait un bond arrière dans le temps, passant de 2050 à 2022, où il va rencontrer sa version jeune de 10 ans, dans le but de retrouver sa femme mystérieusement disparue.

A l'évidence, bien que l'action se passe en 2022, le film essaie de draguer l'esprit Amblin chère aux 80's, notamment dans la scène de rencontre entre Adam jeune et âgé qui peut faire penser à du E.T.. Mais pour le reste, j'ai trouvé ça sans grand intérêt, car si on excepte ce moment-là, le film échoue dans ce qu'il veut montrer le plus, à savoir de l'émotion. Selon moi, c'est d'une part de la faute au manque d'expressions de Ryan Reynolds, qui ne peut pas être cynique comme il le voudrait, et à Walker Scobell, qui incarne lui-même à 10 ans, qui est le prototype de l'enfant savant qui sait déjà tout, et semble raisonner comme s'il avait 60 ans, il manque terriblement de naturel en somme.
Il y a aussi le sacrilège de montrer Catherine Keener, qui sera au fond la grande méchante, mais qui est tant sous-utilisée que c'en est honteux, à l'image de ses scènes où elle apparait plus jeune avec le moche maquillage numérique, à côté, le Xavier de X-Men 3 est de l’œuvre d'art.

Ce ne sont pas les apparitions de Jennifer Garner (la plus touchante du lot), Mark Ruffalo (qui a oublié d'aller chez le coiffeur) ou Zoe Saldana qui éviteront le naufrage, car quelle est la morale de l'histoire ? C'est qu'on ne doit pas oublier sa part d'enfance, ce qui n'a jamais été dit au cinéma.