Soyez les bienvenus au Rungis du Gore ! Des hectolitres de sang versés, des tonnes de carcasses éclatées, de viande rouge hâchée ou en filet, une abondance d'abats et où les têtes éclatent comme des pastèques pourries et sanguinolentes ! Bienvenue !...
Film italien fauché , "Adam Chaplin" est foncièrement violent et dégueulasse. Le scénario, s'appuie sur une basique histoire de vendetta tenant sur un tweet : dans une ambiance post-apocalyptique, une nana se fait brûler vive car elle devait un bifton à un psychopathe au visage de scrotum. Son amoureux revanchard invoque alors l'aide d'un démon pour l'aider à accomplir sa vengeance. Ce lover, c'est Emanuele De Santi, géant blond vénitien taillé comme deux Schwarzy de 30 ans, réalisateur, scénariste, acteur, compositeur et probablement aussi régisseur, chauffeur, perchman...
Les acteurs sont tous médiocres mais leurs performances collent parfaitement à l'emballage kitsch du film. Les références ou hommages sont nombreux, de "Bad Taste" à "Evil Dead" ou "Street Trash", "Braindead"...
Tous les persos sont défigurés et c'est vraisemblablement la raison pour laquelle quasiment toutes les scènes sont redoublées (et pas toujours raccord) en studio. Dans un univers poussiéreux, gris et pluvieux, le look glauque et cradingue des protagonistes est aux antipodes des êtres "maléfiques" vu, par exemple, dans "Ghost Rider" !
Les effets de style ne manquent pas malgré les moyens du bord : des ralentis, une photographie soignée, des trucages numériques cheap mais bien exploités et un montage nerveux et malin. Le son ultra compressé pourri un peu plus l'atmosphère par ses vomissements de musiques et de bruits stressants.
Après une première partie orientée "antéchrist" bien flippante, le film se gave en second degré et vient taquiner la comédie. A partir de là, le métrage s'oriente manga avec un emprunt flagrant à "Ken Le Survivant" pour les rafales de ramponneaux et de coups de tatane !
Chaque scène de baston est délirante : les coups de poing qui traversent les visages : 25 litres de sang ! Un bras coupé : 50 litres de sang ! Un corps éclaté : 200 litres de sang ! On y apprend qu'il est possible de faire parler un gugusse qui s'est fait aplatir la tête comme une pizza ! On décapite allègrement !...
Je n'avais plu vu autant de "jus" dans le cinéma italien depuis le ciné "Tchi-Tcha" de Mario Salieri !
A bonne entendeur...
;-)
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