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"Comme la pilule, comme le stérilet, comme le tampax" (Pierre Desproges)

J'ai honte de dire qu'il me semble que c'est le premier film de Yoshida que je regarde … Un " Road Movie " tel que celui-ci, c'est si difficile à noter, parce que ça n'est pas le genre de film que l'on peut noter avec les mêmes critères que d'autres genres … d'habitude, je ne suis pas fana des " Road Movie ", je suis également de nature " évasive ", et je trouve que le fait de faire un " Road Movie " va à l'encontre même de l'idée que veut dégager un " Road Movie ", moi-même, est-ce que je raconte mes escapades solitaires et mystérieuses, pleine de réflexion (et d'alcool) à quiconque ? Non, bon. Le fait est que " Adieu clarté d'été " est très différent. Yoshida arrive à confronter deux personnes qui n'ont rien en commun, qui n'ont rien à se dire, et qui passent leur temps plongés dans leur quête. Outre que les plans sont sublimes dans ce voyage en Europe, les dialogues le sont tout autant, enfin quand je parle de dialogue … disons qu'on a plus le droit à une alternance de voix off entre le monsieur et la madame, mais le résultat est saisissant, on est bouffé par un besoin de réflexion. Les personnages, bien que nostalgiques, sont tout aussi mou et dépressif, mais passionnant. Tout le long du film, on ressent une espèce d'incompatibilité entre eux, que ce soit dans leur parole ou dans leur mouvement (par exemple le plan où ils se croisent sans se regarder une dizaine de fois), et c'est surtout Naoko qui sera hostile au rapprochement inévitable des deux personnages. J'avais dis des insanités injustifiée sur " Easy Rider " (SWAAAAAMP !) qui a lancé la mode du " Road Movie " parce qu'il ne m'avait pas embarqué, ça n'a pas été le cas du film de Yoshida, ils ne sont pas comparable évidemment, mais Yoshida arrive à parler de tout en 1 heure 30, la vie, le temps, le passé, l'amour etc …c'est aussi l'occasion de se retrouver "à" Nagasaki … nous connaissons tout des deux personnages et pourtant nous ne savons rien d'eux.


Bon Film :)
P-D
8
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le 13 juin 2014

Critique lue 398 fois

P-D

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3

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