Derrière un indiscutable académisme esthétique (très caractéristique a priori du cinéma chinois "officiel"), "Adieu Ma Concubine" dissimule, pour notre plus grand plaisir, un récit ambitieux, entremêlant trois sujets : une tumultueuse histoire d'amitié (et d'amour), la vision d'un demi-siècle d'histoire de la Chine, et une réflexion sur l'opposition (irréconciliable) entre la permanence du théâtre, figée dans l'imaginaire, et la fugacité de la vie "réelle". Mais les ambitions de Chen Kaige sont aisément transcendées par l'interprétation de Leslie Cheung et de Gong Li, tous deux magistraux de finesse et d'ambigüité, et principaux vecteurs de l'émotion intense des meilleures scènes du film. [Critique écrite en 1993]

EricDebarnot
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 1993

Créée

le 30 mars 2016

Critique lue 842 fois

6 j'aime

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 842 fois

6

D'autres avis sur Adieu ma concubine

Adieu ma concubine
Amrit
7

"Un sourire, viennent dix mille printemps. Une larme, passent dix mille automnes."

Film lyrique, historique, mais aussi un peu glauque à cause de la présentation d'un extrémisme artistique chinois qui semble ne pouvoir éclore que dans la souffrance, l'humiliation et d'autres...

le 4 avr. 2013

15 j'aime

Adieu ma concubine
P-D
7

霸王別姬

Dure. La vie est dure. Alors que je morfondais dans mon fauteuil en suédine bleue durant ce morne lundi après-midi dans un ennui des plus complet, ne profitant même pas de mon jour de congé pour me...

Par

le 15 oct. 2014

12 j'aime

Adieu ma concubine
Rask0lnik0v
8

Pudeur et poésie.

Pas certain que ce soit parfaitement juste, mais du moins, le peu que j'ai vu du cinéma chinois m'a montré quelque chose de pudique et surtout de très poétique. Alors certes je me suis parfois ennuyé...

le 5 juin 2017

7 j'aime

1

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

204 j'aime

150

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

190 j'aime

105

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

187 j'aime

25