Une bombe à bord d’un Boeing 747.

La bombe à bord d'un avion de ligne a déjà été traitée dans le film Airport mais ce n’était qu'un essai, une nouvelle page de l'histoire du cinéma, un film où l'explosif n’était qu’une mince partie moyennement exploitée, avec celle de la gestion chaotique d'un aéroport pris dans une tempête de neige. Suite au succès d’Airport, Alerte à la bombe reprend l’histoire de la bombe et cette fois-ci, elle a été utilisée pour développer un long-métrage uniquement basé sur ça, pour nous faire plonger dans une vraie et plus convaincante situation catastrophique. La structure narrative est exactement la même que celle d’Airport sauf que le film ne se déroule uniquement que dans un avion, un unique endroit pour créer plus facilement une atmosphère fortement inquiétante.

Moins de personnages, moins d’espace, une meilleure gestion de tension et un terroriste jouant sur les nerfs des passagers, voilà le vrai film de catastrophe aérienne qu’on aurait dû voir au lieu de visionner un Airport cassant son ambiance avec des scènes de dialogues loin d’être savoureuses et d’une première partie mélancolique. Ici, la production se concentre plus sur l’action, les intentions du pilote et sur les manigances incertaines du pirate de l'air, de quoi bien nous convaincre que le genre catastrophe pourrait plaire à certain public. Malheureusement, le long-métrage n’est pas parfait, il y a malheureusement quelques ratés assez bêtes comme la révélation facile du terroriste parmi les passagers ou le geste exagéré et héroïque du pilote, après avoir été libéré de l'emprise du pirate. De la prévisibilité qui se ressent facilement, par une écriture d’un scénario légèrement malhabile.

D’un côté, le sujet n’a pas dû être évident à l'incorporer dans le film sans gâcher la surprise, il faut dire que le terrorisme devait être défini comme un ancien soldat rêveur, une victime d’une injustice de l’armée américaine et souffrant de problèmes psychologiques. Les visions imaginaires de l'arrivée de ce dernier à Moscou avec l’accueil de l'URSS et son comportement pas net nous font bien croire que c'est lui le pirate. Et comme le film se concentre trop sur lui, bien plus que sur les autres passagers, on peut juger qu'il est le seul personnage susceptible de poser une bombe dans l’avion. Une maladresse assez majeure mais qui ne déshonore pas le film pour autant, bien interprété dans toute sa durée, soutenu par bon casting, avec un face-à-face sans égal entre Charlton Heston et James Brolin, une tension sensiblement palpable et un suspense puéril. Bref ! Un divertissement convaincant, assez pour démontrer que le genre catastrophe peut incroyablement nous surprendre. 7/10

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