Quand le commercial s'en mêle
J'aime beaucoup le travail de Tim ...
Ses nombreux films sont généralement pour moi une occasion de plaisir ineffable, mais là ... il nous a fait n'importe quoi :
Alice (l'actrice en elle même n'est pas mauvaise) est au départ un livre perturbant sans logique aucune et dont les personnages sont aussi cruels, que fous, qu'improbables. Tout pour plaire à Tim me dirait vous alors ... sauf que là c'est Disney (que je respecte profondément mais le mélange de genre est ici ce qu'est le mélange odieux de la cervelle de singe et du limon aqueux aux papilles du plus fin gourmet : un désastre) qui est aux commandes et ordonne un bonbon rose, sucré et attirant ...
Vous commencez admirateurs de Burton à saisir où est le problème ?
On se retrouve donc avec une adaptation infidèle dont le scénario incite à se pendre avec des nouilles dans une forêt grise et où l'ingénuité fait jeu égal avec l'envie de dégobiller ...
Ce qui sauve le film (un minimum, ne rêver pas non plus), c'est l'univers visuel et esthétique très réussi mis en place par Burton : beau, travaillé et envoutant. De même Johnny Depp et l'actrice principal malgré des rôles ... vides et creux (pour ne pas dire autre chose) arrivent de temps à autre à remonter un peu le film ...
À éviter si ce n'est peut-être donc pour son esthétique ou en fan absolu pour compléter votre collection burton (dont les caractéristiques ne se retrouvent ici que dans quelques designs de personnages ou arrières plans).