Liefde eigenlijk

Transposition faiblarde d'une comédie romantique britannique déjà pas follement passionnante ("Love actually") dans un cadre culturel néerlandais, c'est-à-dire en remplaçant la fête de Noël par celle de Sinterklaas et en ayant recours à des acteurs et actrices des Pays-Bas — on reconnaît avant tout Carice van Houten, seulement un an après "Black Book". Même dimension chorale qu'un "Short Cuts" en version feel-good movie, mêmes ballets sentimentaux entre personnes qui s'aiment mais ne se comprennent pas, même multiplication de coïncidences scénaristiques à traits épais. Au milieu de tout ça se balade le personnage de Saint Nicholas, lui-même projeté malgré lui dans les habits du père Noël et porteur d'un arc narratif baignant dans du pathos bien concentré. C'est gorgé de bons sentiments, avec une manipulation des pires clichés imaginables de la romcom en toutes circonstances, et le sempiternel discours existentiel sur l'amour, la famille, l'attention, le pardon, etc. À réserver à un public averti et amateur de doses létales de glucose.