L’interprétation de Christian Bale est très fidèle a la description du personnage de Brett Easton Ellis, bien que moins intériorisée. Le psychopathe y est beaucoup plus froid dans le livre, mais il fallait l'adapter visuellement pour le film, ce qui le rend plus expressif et un tantinet grimacant.
Le découpage est très bien réalisé, avec une montée crescendo dans le délire du personnage.
Patrick Bateman n'est pas seulement le reflet de cette Amérique avide de renommée et vide de sens. Il est également une des représentations les plus inhumaines de la quête de la perfection. Cette recherche de perfection poussée a l’extrême dans le moindre de ses toc et dans son obsession esthétique, en fait finalement et finement un monstre qui s'humanise paradoxalement en devenant une bête sanguinaire.