I'm not a sniper, i'm a Monster !!!

Pur film de propagande réalisé par un réalisateur que j'adore mais qui a perdu la main manifestement?
Ou exercice de liberté à l'usage des spectateurs invités à se faire leur propre opinion...
Ou est ce que Clint est devenu fou... Autre possibilité...
Ou suis je trop à cheval sur certaines ellipses et divers raccourcis du scénario qui pourraient nuire à toute interprétation digne de ce nom...
La messe est dite dans mon cas!
Et la messe dit ceci;
Qu'on ne me dise pas que tout cela est du troisième degré et que le spectateur est libre de choisir l'angle d'attaque de ce héros malsain, qu'il y a une intention louable et fine de laisser cette histoire malsaine à l'appréciation des gens. Mon avis est fait, tranché et établi... Vu les informations parcellaires distribuées dans le film avec une dramaturgie totalement dirigée dans un sens ( devinez lequel ), celui qui ne connait rien à cette partie de notre histoire contemporaine, se rangera d'emblée du côté du bouffi ( dans ce film attention ) et néanmoins bon acteur Bradley Cooper dans son combat contre les sauvages barbares islamisés fourbes cruels et suicidaires... ( Un bon Arabe est un arabe mort pourrait-être le message sous-jacent de ce joli film ) Tous les Arabes sont des psychopathes pervers, de l'enfant à son frère benjamin ou cadet, de la femme enturbannée au mâle dominant Irakien, brutal et agressif 24 heures sur 24 dans cette guerre sans nom menée au nom d'un idéal de démocratie. J'ai beau avoir essayé de me dire que le grand Clint nous délivrait un film au message plus subtil que ce que je voyais à l'écran, il est irréfutable que à moins d'être très au fait de la politique moyen-Orientale des 70 dernières années, du découpage arbitraire de nations arabes anciennes par des états colonisateurs occidentaux et despotes, que à moins d'avoir une bonne idée de la vie " réelle " du dit sniper et de sa mort misérable par un de ses compagnons d'armes et de ses prétentions à être un croisé du Christianisme ( lire son auto-biographie complaisante et mythomane ), que à moins d'avoir quelques notions d'arabe pour se rendre compte que les " Indigènes " du film ne parlent pas Arabe du tout mais un méli-mélo de langues inventées de toutes pièces, bref je passe sur tous les signaux et raccourcis stupéfiants qui parsèment ce film annonçant une catastrophe de mauvaise foi et de manichéisme, le résultat est que sincèrement, je me vois mal conseiller ce film à mes amis, à des esprits faibles ou juste peu au fait des errances de la politique Américaine en Irak, de Georges BUSH senior à son aimable rejeton, le menteur congénital qui chercha un coupable idéal à l'attaque des tours jumelles par Oussama et sa clique de psychopates dégénérés... Après avoir bien réfléchi, j'ai donc opté pour une lecture collée à ce que j'ai vu et forcément subjective de ce que j'ai vu. Et j'avoue que son dernier opus tourné peu après avec à peu près le même fond ( Héros Américain fort et ultra fort ) intitulé sobrement " Le 15h17 pour Paris " qui réussi le tour de force de combiner le ridicule avec une prose cinématographique de basse propagande et de mysticisme pseudo chrétien attardé ( pléonasme ) a achevé de me convaincre du fait que Eastwood perdait juste les pédales et se rapprochait dangereusement de la caricature que certains critiques de cinéma gauchistes faisaient de lui il y 40 ans... Dommage, mais la vieillesse est bien un naufrage!!! Triste constat.Tout ce fatras fut et restera pour moi imbuvable comme une lotion à base d'huile de foie de morue. Et en plus ça n'a pas soigné pas les aigreurs d'estomac provoquées par cette douteuse tambouille ...
J'ai bien compris au final et après une longue réflexion ( hum hum ) que selon saint Kyle ( le héros du film ) il fallait tuer des cerfs ou des chevreuils dès que l'on ne gambadait plus à quatre pattes pour sentir le dernier souffle de la mort t'effleurer de son doigt crochu, que ensuite par vertu patriotique il fallait aller s'engager après l'attaque du 11 septembre et dégommer au fusil à lunette des " bougnoules " ou des " bronzés " qui ne respectent pas l’intérêt des USA pour le lave-vaisselle ou le développement des cocktails chez les ados en mal d'idéal, que ta femme au QI d'un oursin pouvait t'attendre en regardant des télés réalités sur un écran de 100 pouces sans savoir seulement ou se trouve l'Irak ou même que c'est le berceau de l'humanité et de la civilisation Sumérienne, de la Mésopotamie, de l'écriture la plus ancienne connue, que il sera bon de dire que l'on a flingué à une distance respectable comme dans un jeu vidéo avec bruits et odeurs un maximum de ces barbares en chèche ( plusieurs centaines dixit l'intéressé avant de se faire percer le bide par les balles d'un vétéran d'Irak venu chercher son aide après le stress post-traumatique sur un stand de tir au Texas, ce qui ne manque pas de sel vu la vie du héros sniper ) qui égorgent des ovidés sans défense en arborant le croissant et sont forcément patibulaires.
Pas comme Bradley Cooper, sain et bien nourri aux flocons d'avoine aux OGM, sympa et protecteur avec tous les aryens du coin!!! Ou ceux qui pensent à rien...
Ca ne sent pas bon tout ça quand même, Clint...
" le monde est un endroit bien meilleur sans les « sauvages » qui prennent des vies américaines "
Citation tirée du livre de Chris KYLE, le fameux American sniper...
Se proclamant et se définissant comme un « croisé de Dieu », croix rouge sang tatouée sur son avant-bras, Kyle a indiqué avoir tué une trentaine de pillards lors de l'ouragan Katrina en 2005 en Louisiane, juché sur le toit d'un stade de foot et grimé en " Punisher " sans qu'aucune confirmation ne puisse être apportée.
Il a aussi prétendu avoir abattu deux hommes qui voulaient lui piquer son pick-up dans une station-service du Texas, en 2010, mais la police n'a jamais trouvé la trace d'un tel incident. Mythomane et adepte de la justice solitaire et auto-proclamée le gars en plus?
Sur la casquette de sa société de mercenaires Craft International, après son retour précipité du front Irakien pour " causes de problèmes santé " en 2009, il avait fait ajouter la mention: «Contrairement à ce que votre maman vous a dit, la violence résout les problèmes.»
Un bon gars quoi au final.
Faut juste penser comme lui et pas être trop différent de lui physiquement et culturellement.
Un détail, une paille. Si juste une partie de cette obscurité avait été exposée, on aurait peut-être pu parler de film subtil et équilibré... Mais là, trop c'est trop!!!
Pas de quoi fouetter un chat pour mon cinéaste favori, hélas, parti dans d'autres rêves bizarres et nauséabonds!