Huit ans après Phantom Thread, Daniel Day-Lewis revient à l’écran, dirigé cette fois par son propre fils, Ronan Day-Lewis.
Prévu pour le printemps 2026 en france ( je sais c’est loin ! ), le réalisateur met en scène son père dans le rôle principal, aux côtés de Sean Bean (oui, l’acteur qu’on adore voir mourir encore et toujours).
D D-L de retour sur les écrans c’est déjà un petit événement en soi. Mais quand en plus le film est réalisé par son propre fils, on ne peut qu’être intrigué.
On s’attend forcément à quelque chose de fort, de sincère, voire de bouleversant.
Et on ne va pas se mentir...C'est qu'à moitié reussi !
A travers la relation entre deux frères que tout semble opposer : Culpabilité, solitude, abandon… Anémone parle de ces fantômes qu’on traîne toute une vie Un récit intimiste autour d’un vétéran atteint de syndrome post traumatique, vivant en ermite dans une forêt d’Irlande, toujours hanté par les blessures de la guerre civile et des drames qui ont suivis.
Il faut bien l’avouer Daniel Day-Lewis ne revient pas juste “pour faire plaisir au fiston”.
Il signe une performance habitée, intense, parfois déchirante, un rôle qui semble évident au vu de la carrière de l’acteur avec un film qui se concentre sur la résilience, la mémoire et la peur…celle qu’on refuse d’affronter.
Entre coupage de bûches, repas au coin du feu et souvenirs douloureux, Anémone n’est clairement pas un film “feel-good”.
Par moments, on frôle la léthargie : le film se veut noir et intense, mais finit parfois par s’enfermer dans une mise en scène trop démonstrative : travellings insistants, dialogues étirés, rythme pesant.
Ce qui se voulait oppressant devient parfois pompeux, presque figé !
On se retrouve davantage dans un récit introspectif que dans un drame véritablement habité.
Le jeu de D D-L reste d’une justesse rare avec des moments d’intensité malheureusement trop rares, mais toujours une présence tranquille, sans démonstration, presque fragile.
Ce n’est clairement pas le retour tonitruant que l’on pouvait attendre pour son retour, mais c’est peut-être ce qui le rend aussi touchant.
Comme une promenade dans la brume irlandaise, Anémone laisse un goût doux-amer : on avance lentement, on s’y perd un peu...Parfois trop, mais on ressort au moins un peu ému d’avoir croisé à nouveau le regard d’un géant du cinéma.
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