Angoisse
7
Angoisse

Film de Bigas Luna (1987)

Je ne savais pas à quoi m'attendre du film de Bigas Luna, à part le fait que c'était une mise en abyme.
Le début présentant "The Mommy" (avec la formidable Zelda Rubinstein de la saga Poltergeist) tentant de calmer son fils John (Michael Lerner) qui vient de laisser échapper un pigeon de sa cage, laisse sourdre une certaine gêne, de par l'ambiance.


Puis vint la première apparition de la spirale-qui-tue-tes-yeux-plus-vite-qu'un-strip-tease-de-Maité (mais je l'aime bien Maïté, ne vous méprenez pas et d'ailleurs, je lui envoie des bises pour son prochain 83 ème anniversaire en juin prochain ! NDLR 20.05.21), symbolisant la puissante emprise suggestive de la mère sur le fils.
J'ai dû détourner le regard à chaque spirale tournante (ça me donne mal au crâne) et là, les scènes suivantes à base de tourniquet avec le fils au centre...ça tourne.blah..ça m'a gonflé.


Enfin nous passons au monde "réel" où des spectateurs US regarde le film "The Mommy" ("La Maman" en français et pas "La Momie", bande d'ignares), dont deux jeunes filles.
L'une commence à stresser grave, tandis que sa copine s'éclate.


Dans le film "The Mommy",- après moult pérégrinations -, le fils se rend dans un cinéma.
Et il continue alors sa collecte d’œils parmi les spectateurs.


Dans le même temps dans la "réalité", un mec pas très net bloque les issues du cinéma pour commencer à accueillir sa mère...
Le carnage commence dans les deux niveaux de réalité d'Angustia...


Le film de Luna prend toute son efficacité dès la seconde partie du long-métrage, lorsque le télescopage des deux réalités est monté en parallèle: ce que les spectateurs fictifs de "The Mommy" endurent ,arrivent aussi aux spectateurs réels de "The Mommy".
Va donc te faire mettre en abyme, tiens !!


La jeune fille stressée par "The Mommy" n'arrive d'ailleurs plus à distinguer la réalité de la fiction.
Et la fin d'être ambiguë à ce sujet...


Pour bien terminer Angustia (et pas la marque de moto Agusta ni la De Tomaso Mangusta, bande de gougnaffiers !!), le générique final défile en nous laissant propre spectateur de cette fausse réalité, par le biais d'un public désertant la salle...où nous nous trouvons aussi.


Très efficace!!

Franck_Plissken
9
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le 7 mars 2016

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The Lizard King

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