Animal Kingdom est la première réalisation de David Michôd, jeune réalisateur australien dont je vais désormais suivre les futurs projets. S'inspirant des grands films de gangster familiaux comme Le Parrain ou The Yards et offrant une photographie léchée et une mise en scène lyrique de la violence, ce premier film en fait parfois trop mais est porteur de grandes promesses. Michôd parvient parfaitement à exposer de manière très progressive et subtile les personnalités des personnages secondaires et comment s'installent petit à petit les rapports de forces et les pressions exercées par chaque membres de la famille et par un policier sur notre jeune héro qui ne souhaitait après tout que vivre la vie paisible de M. Tout le monde. Vie qu'il peut entrapercevoir via sa petite-amie et sa famille mais que sa propre famille et notamment sa matriarche glaçante de malignité et d'amoralité ne peut lui autoriser. Avec un final pessimiste et cynique à souhait, Michôd nous laisse imaginer des suites qui ne peuvent être que tragiques.
Un très bon film, prenant et porteur de nombreuses promesses pour les réalisations à venir.