Auto-Annihilation
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Au début, je me suis dit : "Tiens, Natalie Portman et Oscar Isaacs dans un film de SF, avec Jennifer Jason Leigh en plus, chouette, ça va être bien".
Mais non, en fait. Une météorite s'abat sur un phare quelque part aux US et il y a une zone "miroir" chelou qui se crée tout autour. Kane, le mec de Natalie Portman, militaire porté disparu depuis un an, refait surface avec l'expression d'une moule régurgitée sur le visage.
"Tiens me dis-je, ils ont recyclé l'idée de la copie d'humain de "The thing" de Carpenter, ça m'a pas l'air d'être le vrai Kane, non ils n'auraient pas osé, trop facile"...
Il fait une ultra hémorragie. Natalie, spécialiste en biologie se retrouve à partir en expédition dans la zone miroir. 5 filles armées jusqu'au dents dans un environnement hostile et biologiquement improbable, sans masques, ni gants. C'est le retour de l'approche scénaristique débilou de "Prométheus".
Déjà, ça part mal. Qu'est-ce que c'est que ce film ???
Je vous passe les détails, mais, en gros, la zone miroir imite les créature et fait des mix d'ADN, comme dans "The Thing", une fois de plus, mais on ne sait jamais pourquoi.
A un moment crucial où Natalie atteint le phare, elle assiste à la création de son double.
Soudainement, on bascule de "The thing" à une version presque plagiée du clip "Prison sex" de Tool, avec une chorégraphie de danse contemporaine entre Natalie et son double qui se voudrait peut-être jolie (le film a des prétentions esthétiques), mais semble ridicule, hors de propos, gratuite.
Le film termine là où il devrait commencer, où il aurait peut-être eu un intérêt pour le spectateur, à savoir sur une suite de "The thing" ou le pourquoi du comment des imitations miroirs, question à laquelle aucune réponse n'est jamais apportée.
En somme, on se tape 1h55 de quelque chose de déjà vu, de culte même (The Thing, nettement mieux fait, super huis-clos, beaucoup plus flippant), revu à la sauce moderne (avec un commando uniquement constitué de filles). Celles-ci sont paumées dans une forêt décorée à grands renforts d'images de synthèses ambiance psyché Alex Grey, avec des moments prévisibles, une fin qui devrait être un début et surtout, pas de résolution finale, le foutage de gueule complet.
Tout le film vous apparaît alors comme un remplissage inutile.
On pourrait même se demander comment ce navet a passé le cap du financement tellement il est pitoyable. Encore une recommandation Netflix à fuir.
Regardez "The thing" à la place, ça, ça tabasse.
Créée
le 18 mai 2020
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