- Après avoir vaincu Steppenwolf avec la Justice League, Aquaman continue de s'occuper des incidents ayant lieu au fond de l'océan. Jusqu'au jour où son demi-frère lance une attaque contre la surface.
Aquaman va devoir prouver qu'il est apte à être appelé Roi.
Ce qui est quand même intéressant dans ce film, c'est qu'il est bourré de clichés et de défauts.
Mais il arrive à surpasser de haut un film qui lui est pourtant très similaire dans l'écriture : Black Panther.
Wan aura l'intelligence de faire écho à Snyder pour sa présentation du sujet (petite intro pour exposer les faits) tout en suivant le schéma de son équivalent chez Marvel. Eviter l'origin-story et continuer les aventures d'Arthur après les événements dépeints dans Justice League.
Rappelons que James Wan a quand même posé ses couilles sur la table à chaque film.
En recréant de la peur au cinéma avec ses Insidious et Conjuring, le tout premier Saw mais aussi avec Fast & Furious.
Alors Aquaman était pour lui un choix logique, continuer dans le blockbuster en essayant la carte super-héroïque.
Il rappelle évidemment son vieux pote Patrick Wilson, et s'entoure d'un gros casting. Sur ce coup là rien à dire. Tout le monde fait le taf, même les acteurs au second (très second) plan (Dolph Lundgren ou Djimoun Hounsou-qui fait juste une voix ; encore plus incohérent quand il jouera dans Shazam) font le taf.
Wan essaiera d'étaler un paquet d'idées, certaines très bonnes (la bagarre chez les parents d'Arthur au début, tout en plan séquence ; toute la course poursuite en Sicile) et d'autres complètement à côtés de la plaque (la pseudo bataille finale qui est un ratage dans la compréhension de ce qui se passe à l'écran). D'ailleurs j'espérais un combat symbolique -comme dernière épreuve- entre Atlan et Arthur avant que le trident lui appartienne.
Mais ce qui m'a fait vraiment plaisir c'est cette scène, au trois quart d'Aquaman, qui va nous plonger dans du semi horreur. Avec les créatures de la fosse interceptant le bateau.
James Wan s'amuse sur toute cette séquence et nous rappelle que l'horreur c'est pas juste un coup de violon strident avec un personnage qui apparait à l'écran ; le jeu de lumière, le design des créature difficilement visible à cause du noir et de la pluie. Une petite réussite.
Et étonnamment c'est aussi sur les tucs les plus simples que Aquaman se vautre.
Aquaman n'a pas l'air de connaître Mera, alors que cette dernière s'est allié à Aquaman sous l'océan pour affronter Steppenwolf. Et c'est Mera même qui le dit. Donc chronologiquement y'a un raté, regarder le film précédent était certes compliqué (on en reparlera ailleurs (et deux fois)), mais quand même... Y'a personne chez Warner qui s'est dit que y'avait un problème ?
La technologie "comme sous l'océan" écrase souvent les personnages et l'effet "voix qui raisonne sous l'eau est assez bizarre et dérangeante.
Vulko qui est menotté dans les dernières scènes alors que jusqu'à présent il n'a jamais été démasqué.
Des défauts qui nuisent tout de même au film alors que celui-ci essaye désespérément de rester connecté avec ton cerveau.
Et c'est surement là le plus gros défaut du film, n'arrivant jamais à trouver un juste milieu entre se prendre au sérieux, ou tout mettre sur la carte du cliché blockbuster super-héroïque.
Mais, malgré tout (et à mon grand étonnement), j'ai passé un putain de bon moment devant ce film.
J'ai adoré voir Momoa s'amuser comme un fou, de revoir Temuera Morrison et surtout de découvrir Yahya Abdul-Mateen II qui était excellent en second méchant et j'ai non seulement hâte de le revoir en Black Manta mais aussi dans le prochain Candyman.
Supérieur à Wonder Woman, ce Aquaman m'a fait très plaisir, et je le regarderai de nouveau (en espérant que ses FX ne vieillissent pas trop vite).