Arena
4.6
Arena

film de Peter Manoogian (1989)

Je suis masochiste.
Vraiment.
Je ne vois pas d'autres raisons permettant d'expliquer pourquoi je m'inflige avec application un nombre bien trop important de films de qualité... discutable. Enfin, quand je dis discutable, c'est pour rester poli.


Alors oui, c'est drôle, oui on se moque du film, oui on passe un bon moment à balancer des vannes,une bière à la main. Mais côté culture ça la fout mal, franchement...


Sinon, vous voulez que je vous parle du film ? Ben, c'est mauvais...


Je développe ?
C'est mauvais mais ça illustre parfaitement un concept qui me tiens à cœur, le fait de mettre une mauvaise note assortie d'une petite recommandation. Je sais que c'est nul, mais ça m'a assez fait rire pour que je l'aime. Arena c'est exactement ça, c'est nul mais touchant, drôle involontairement.


Côté intrigue, on ne comprend rien à rien, on est projeté dans une galaxie, sur une planète on ne sait où, sans savoir ce qu'on fout là, pourquoi, quel est l'histoire de cette galaxie... mais rien.


Le tout commence en mode Rumble in the jungle façon science-fiction, dans une arène à faire pâlir d'envie le bon Rocky Balbloa. Des extra-terrestres de tous bords, dans des costumes affreusement pathétiques, se livrent à des combats de boxes rendus possible grâce à un égaliseur de force. Le champion, un alien bovidé du nom de Horn règne sans partage sur l'arène.
Ah, le nom du sport, c'est aussi l'arène. Le nom du film aussi... Ça simplifie pas mal de chose...


Donc, je disais, Horn est champion. Pendant ce temps là, un terrien prépare des hot-dogs.
Je sais, ça fait abrupt, mais le film te la sert comme ça aussi.
Donc, Armstrong (on sent pas, rien qu'au nom, qu'il va devenir le héros de ce flim ?) prépare des sandwiches. Puis il casse la gueule d'un alien qui voulait protéger ses gosses, se fait virer, part vivre chez un Nébulien du nom de Shorty, se fait retrouver par la manageuse de champion de combat d'arène du type qui s'est fait casser la gueule plus tôt. Pour finir, il se engager pour aller boxer dans l'arène et devenir le premier champion terrien depuis 50 ans...


C'est nul, hein ? Et brouillon aussi, ça en devient dur à suivre...


Bref, je ne m'étendrais pas outre mesure sur le scénario, il n'en vaut pas la peine. Je ne peux que recommander cette perle à tous les amateurs de nanars et d'étrons. Un film dans lequel le méchant est un grand brun atteint par la variole et recouvert d'une peinture argenté, son second est une caricature de maître Splinter façon cheap. Ne parlons pas de Shorty, le side-kick rigolo, dont le costume consiste tout simplement à cacher un type derrière sa bure pour qu'il est l'air d'avoir quatre bras.


Niveau effets spéciaux, sorti douze ans après Star Wars, ce film contient les pires scènes de pistolet laser que j'ai vu. Les pires au monde, probablement.


Une bonne purge, quoi ! A voir sans modération pour l'esthétique kitch des costumes, la nullité de son scénario, et parce qu'il est disponible gratuitement sur youtube, en français, pour les anglophobes.

Créée

le 25 mars 2015

Critique lue 634 fois

3 j'aime

6 commentaires

Petitbarbu

Écrit par

Critique lue 634 fois

3
6

D'autres avis sur Arena

Arena
RichardPoulin
6

Rocky vs. vilaines créatures dans nexus interplanétaire ...

Pour faire contrepoids aux critiques déjà affichées, qu'on me permette de plaider pour le droit légitime au popcorn sans soucis ni honte. Même les critiques les plus constipés ont recours aux séries...

le 14 déc. 2023

Arena
Pascoul_Relléguic
4

Critique de Arena par Pascoul Relléguic

Difficile de dire autre chose que Nikita dans sa chronique. Le concept est profondément débile et se voit dès les premiers combats (comment des adversaires aussi différents physiquement peuvent-ils...

le 18 juin 2017

Du même critique

Festen
Petitbarbu
8

L'important, c'est la famille.

Fever Ray - I'm not Done Pour son premier métrage dans le cadre du mouvement Dogme95, Vinterberg nous immerge dans un repas de famille bourgeois prenant place dans le manoir familial, isolé dans la...

le 22 août 2015

82 j'aime

9

Le Voyage de Chihiro
Petitbarbu
9

Session Ghibli, septième séance : Le Voyage de Chihiro.

Il y a deux approches possibles pour le vilain cinéphilique que je suis - comprendre vilain dans son sens primaire, le roturier, le paysan, le péquenot - lorsqu'il se frotte à la critique, critique...

le 5 août 2015

76 j'aime

29

Snowpiercer - Le Transperceneige
Petitbarbu
8

Je hais les trains.

Une fois n'est pas coutume – parce que je ne raconte pas souvent ma vie – je vais commencer par vous parler un peu de moi. Et pourquoi ? Et pourquoi pas ? C'est ta critique, d'abord ...

le 16 août 2015

63 j'aime

17