le 8 nov. 2012
Critique de Ariel par LeJezza
Kaurismäki est probablement un des seuls cinéastes vivants à savoir dresser des contes aussi concrets, simples et pourtant bouleversants. A partir d'archétypes, de situations quasi-banales, il fait...
Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
Les films de Kaurismäki se suivent et se ressemblent, et c'est peut-être pour le mieux.
Ancrant comme toujours son récit dans une étude faussement naïve du prolétariat finlandais, le réalisateur détourne ici le genre du film de gangster. Si le scénario est vu et revu, c'est la manière absolument singulière avec laquelle il est traité qui donne son grand intérêt à ce petit grand film. Centré sur le personnage de Taisto Kasurinen, mineur qui voit son entreprise fermer du jour au lendemain, devenant petit à petit et involontairement, à la suite d'injustices terribles, prisonnier en fuite, le film est un road movie lunaire, une étude sociale sombre (conséquences du chômage, criminalité, prison, errance sans logement, monde ouvrier ultra industrialisé, ...), un puissant conte rock, d'une limpidité et d'une simplicité totale. Portées par la partition de Tujo Pajala, excellent en rebelle face à un système qui l'accable injustement, en gangster involontaire, à la dégaine cool et nonchalante (un croisement entre Nick Cave et les truands de Reservoir Dogs), les situations s'enchainent (suicide, chômage, demande en mariage, condamnation en prison, braquages, ...) et, comme toujours chez Kaurismäki, sans heurts, avec douceur, et grande simplicité, n'abandonnant jamais ses personnages à la suite aveugle d'un destin, les poussant toujours à la réaction, à l'action (le titre du film est en cela un bon choix).
Kaurismäki c'est donc l'art de désactiver la gravité de toute situation sans jamais vider son propos de puissance et de beauté, de dénoncer sans le faire, de trouver du beau dans le sordide, de parler du présent dans une forme passée (l'esthétique 60s couplée à l'expressionisme du muet), et d'émouvoir avec trois fois rien.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Journal Cinéphile de 2020, Les meilleurs films d'Aki Kaurismäki, Les meilleurs films de 1988 et Les meilleurs films finlandais
Créée
le 4 nov. 2020
Critique lue 525 fois
le 8 nov. 2012
Kaurismäki est probablement un des seuls cinéastes vivants à savoir dresser des contes aussi concrets, simples et pourtant bouleversants. A partir d'archétypes, de situations quasi-banales, il fait...
le 17 mai 2025
Je trouve les notes assez timorées pour ce film... Je vais y aller franco, et mettre un beau 8/10. Une fois de plus, voici un long métrage d'Aki Kaurismäki que j'ai adoré. Le récit d'Ariel reprend...
le 4 nov. 2020
Les films de Kaurismäki se suivent et se ressemblent, et c'est peut-être pour le mieux. Ancrant comme toujours son récit dans une étude faussement naïve du prolétariat finlandais, le réalisateur...
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