Allô maman, Bobeaurgh!

Suite de la période J’me diversifie et j’fais d’la comédie pour changer » pour Sylvester Stallone qui, pas échaudé du tout par le four monstrueux que s’est prise sa dernière tentative dans le genre -L’embrouille est dans le sac-, remet le couvert et cette fois-ci en poussant les manettes à fond dans le n’importe nawak avec une tel aplomb que ça force le respect.

En gros Arrête ou ma mère va tirer est un film dans lequel Stallone fait équipe avec sa môman casse bonbons, porte des chemise hawaïennes super crados, lance des One-Liners toutes les deux secondes et se balade en couches lors d’une fusillade, (si si ). L’idée du film en elle même n’est pas si mal, surtout du coté casting, puisqu’il se fait affubler de la sympathique Estelle Getty, star de la sitcom Golden Girls (et qui nous a quitté en 2008). Cette dernière est d’ailleurs visiblement plus à l’aise dans le registre comique que son partenaire qui fait beaucoup d’efforts mais qui n’arrive pas à convaincre: Il se contentera surtout de lancer des Owww MâMaaaan avec différentes intonations. La mayonnaise n’arrive malheureusement pas à prendre, la faute à un scénario pourrave qui à force de paresse devient à la longue ‘achement agaçant.

Pourtant sur le papier, ça avait de quoi plaire, non seulement pour le capital sympathie des deux acteurs principaux mais aussi à cause de l’homme derrière la caméra, Roger Spottiswoode, qui n’est pas un manchot non plus -en tout cas à cette époque là, parce que le reste de sa filmo… au secours!-. Rappelez vous, Air America, Turner & Hooch, Randonnée pour un tueur… En plus le film devait surfer sur la vague des buddy cops avec un twist, très en vogue à l’époque. Le seul souci c’est qu’aucun effort n’est fait pour tirer parti du potentiel du pitch: le comique de situation est plutôt rare et tombe très vite à plat (ça se résume la plus part du temps à des prises de bec entre mère et fils), une intrigue policière nullarde qui se voudrait un fil conducteur entre les événements, des seconds rôles totalement absents et pour clore le tout une love story pas crédible pour deux sous.

Stop ou ma mère va tirer se résume à deux trois scènes rigolotes sans plus et n’arrive pas à être à la hauteur de ses promesses. Rien à espérer pour les fans de Stallone, peut être pour les fans de Getty.