Assassination, the word with two Ass'es...

Deux ans après The Shepherd, revoilà Van Damme et Adkins sur la même affiche, affiche qui laisse présager qu’ils auront dans ce films encore plein d’occasions de se foutre sur la gueule. Cette nouvelle ne manque jamais de me faire bander, surtout que leur rencontre tant attendue sur leur précédent film faisait figure de non-évènement, un pétard mouillé quoi. Malheureusement au vu de ce Assassination Games, la joie n’est que de courte durée pour ainsi dire, parce que les deux devront faire équipe pour un but commun, mais non sans avoir donné/reçu quelques coups de savates au préalable. La scène est brève, bien macho mais sans plus.
Honnêtement il n’y a pas grand chose à dire à propos de ce film, sorte de manuel du film de Hitman pour les nuls, réalisé efficacement mais sans grand éclat par un habitué des productions DTV. L’action se situe bien à Bucharest et, comme on peut l’admirer dès les premières images du film, la photo est d’un jaune pisse à faire vomir un bouc. Les producteurs ont visiblement trouvé que le rendu était bien meilleur ainsi et que ça donnait au tout une touche de classe. Moué. Déjà que les décors Europe de l’est sont super beaux, c’est vrai que ça rend encore mieux en jaune-pipi…
Comme toujours ce qui fait l'attrait ce film, c’est la présence de l’ami Jean-Claude dans le rôle cent fois vu et revu du tueur à gages solitaire, taciturne et létal. Le scénariste s'est quand même amusé à l'affubler de quelques détails rigolos. Après une scène d’intro avec Brazil (ouais c’est son prénom, sans déconner) en pleine action, fausse moustache et lunettes tintées, déguisé en serveur qui refroidit un gros ponte un jour de fête en lui coupant la gorge, on nous emmène le suivre dans son appartement qui semble, à première vue, aussi pourri qu’une cage à rats. Mais au détour d’une porte secrète se révèle tout un loft au grand luxe, havre de paix du tueur. Il vit dans une sorte de Bat-Cave en somme, tu vois? Je n’ai pas pu m’empêcher de me poser la question: Est-ce qu’il a tué tous les ouvriers, architecte, et contre-maîtres pour que son repère secret reste secret ? En plus de ça, nous apprenons qu’il a une jolie petite tortue qu’il cajole (mais qui, en retour, se cache systématiquement dans sa carapace), et aussi qu’il a une imposante collection de violons dont il joue. Il peut pas être foncièrement mauvais ce type quand même, si?
Alors bien sur, ce gentil méchant monsieur verra sa quiétude troublée par l’arrivée d’une belle jeune prostituée répondant au doux prénom d’octobre ainsi que de son mac à la gueule qui ne lui revient décidément pas. Bien sur aussi, cette jeune prostituée va vite se faire tabasser par ce mac, juste sur le pas de sa porte. Et là encore j’ai beaucoup aimé la réaction de Brazil: Il ne vole pas à son secours, mais par deux fois demande au mac d’arrêter en lui disant, violon en main : "you’re bothering me ». Et c’est seulement lorsque le mac continue à faire chier qu’il se fait tabasser dans les règles de l’art à la façon Van Damme. Ce Vandamme là est noir de chez noir, il n’en a rien à foutre de personne, n’hésite pas à entuber ses partenaires à plusieurs reprises et à laisser mourir des innocents s’il risquent de le mettre en danger. Je signale aussi la panoplie hallucinante d’armes qu’utilise van Damme dans ce film pour zigouiller du caucasien : d’une ridicule arbalète au Katana en passant par le fusil à double canon et les colts à 6 coups dignes d’un western Spaghetti.


Je sais, je n’ai pas encore parlé de Scott Adkins, que j’apprécie beaucoup. Seulement là, je ne trouve pas son rôle franchement jouasse je dois dire. Il est évident que ses qualités d’acteur sont très limitées, mais ici, il essaie de la jouer trop intense et arbore la même expression tendue tout au long du film. En plus son personnage est malheureusement trop bavard, ce qui ne met pas Adkins à son avantage. Bien sûr ses prouesses physiques sont encore là, mais elles sont peu nombreuses et pas très mémorables, le film étant plutôt axé sur les armes à feu (à l’origine le film devait s’appeler Weapon). D’un autre côté, son duo avec JCVD colle bien car il contraste avec la froideur du premier et son humour noir. Et puis à côté, Van Damme, c’est Marlon Brando franchement.


Assassination Games profite ainsi largement à Van Damme et mis à part quelques fautes de mauvais gout, un scénario téléphoné et une intrigue archi rabattue, le film se regarde sans déplaisir et recèle quelques belles scènes d’action surtout qu’il est un peu plus violent et gore que ce que fait Jcvd d’habitude. Un assez bon cru en somme.

AtefAttia
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le 15 mai 2021

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Atef Attia

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