Avant de voir ce film, je connais très bien la B.O, composée par Miles Davis. Donc, c'est du jazz, et il est à noter que la musique sert remarquablement l'histoire, avec ces cymbales qui montent en intensité quand on s'approche de la vérité.
Le film repose sur quatre personnages ; un homme qui tue le mari de sa maitresse, tandis qu'un jeune couple va voler la voiture du premier et usurper son identité jusqu'à ce que ça va mal finir. Le casting est assez inégal ; si Jeanne Moreau est très bien, ainsi que Maurice Ronet, les deux jeunes interprétés par Georges Poulouly et Yori Bertin sont assez mauvais, on dirait qu'ils lisent un texte sans vraiment donner de l'émotion. A noter que l'on voit beaucoup d'acteurs connus dans les seconds rôles comme Lino Ventura (un inspecteur), Charles Denner (son complice), Jean-Claude Brialy et l'incontournable Hubert Deschamps, qui joue un préfer improbable.
Peut-être que le musique du film a donné un budget élevé, mais ça ne se voit pas toujours dans la mise en scène. Mais Louis Malle a une idée que piquera Godard dans A bout de souffle qui est de faire de petites coupes dans les plans, ou de créer des ellipses de quelques secondes pour éviter toute sensation de redite, afin de rythmer son récit.
Je dois dire que c'est réussi, malgré d'inévitables tares de l'époque qui sont les transparences ou les tirs de pistolet qui font juste sortir de la fumée tel un jouet.
Mais l'histoire est intéressante, voire maline, car cet homme coincé dans un ascenseur provoque malgré lui de grands drames, aussi bien dans l'attente que dans la mort.