Requiem for a team.
Ecoutez plutôt : C’est un petit rythme sec, 6 coups narquois, méchants comme les 70’s en train de mourir. Un assénement teigneux, qui ponctue le ballet des voitures et le silence des gangsters...
le 1 oct. 2015
64 j'aime
4
Western moderne à petit budget, on peut noter les similitudes avec Rio Bravo (Un commissariat à l'effectif réduit est attaqué par de nombreux gangsters).
Personnellement, j'ai trouvé ce film également très proche des films de zombies : une poignée d'hommes et de femmes réfugiés dans un bâtiment sur le point d'être abandonné sont encerclés par une multitude de jeunes gangsters qu'on peut même comparer à une secte. Ces assaillants ont tout du mort-vivant, ils semblent totalement dépourvus d'émotion. Ils ne prononcent aucune parole de tout le film malgré des scènes les présentant hors de l'attaque. Cette absence d'émotion se ressent dans leur manière de tuer sans distinction et sans raison, même une petite fille (scène qui fit scandale). La scarification qu'ils opèrent sur eux-même est assez symbolique elle aussi, comme si leur corps ne leur appartenait plus. Comme l'un des prisonniers l'explique, ils ont un but et sont determinés à aller jusqu'au bout même si ils doivent mourir, tels des zombies sans cervelle. Cette idée de zombie se ressent jusque dans leur manière de se déplacer, soit d'un pa lent mais déterminé, soit de manière furtive en cambrant le dos, de plus Carpenter dans la séquence de l'assaut ne les montre que de loin, comme des ombres menaçantes. Ils deviennent plus dangereux la nuit.
Toutefois ils sont bien sûr plus intelligents que des zombies comme le montre leur organisation pour effacer toutes les traces de fusillades mais ils contrastent fortement avec les personnages à l'intérieur du commissariat qui semblent à côtés d'eux très humains, même les prisonniers qui avaient probablement commis des choses graves puisqu'ils étaient condamnés à mort.
Un très bon deuxième film du maître C(h)arpent(i)er, à travers lequel on peut également lire une réflexion sur la violence grandissante dans les rues américaines, face à une police impuissante.
Créée
le 17 févr. 2016
Critique lue 186 fois
D'autres avis sur Assaut
Ecoutez plutôt : C’est un petit rythme sec, 6 coups narquois, méchants comme les 70’s en train de mourir. Un assénement teigneux, qui ponctue le ballet des voitures et le silence des gangsters...
le 1 oct. 2015
64 j'aime
4
Grand fan de Howard Hawks devant l'éternel, John Carpenter, pour son premier vrai film professionnel ("Dark star" était un film de fin d'études), accouche d'une relecture contemporaine de "Rio...
Par
le 23 janv. 2014
60 j'aime
John Carpenter ne l'a jamais caché : c'est un réalisateur de westerns frustré. C'est absolument évident quand on regarde des films comme New York 1997 ou Vampires. Et c'est flagrant aussi dans...
Par
le 20 mai 2014
58 j'aime
8
Du même critique
Pourquoi ce film fait partie de la série des Universal Monsters? Parce que le héros est un gros connard mégalo qui représente une menace pour tout ce qui bouge, pire que la bête de Frankenstein ou...
Par
le 27 mars 2016
6 j'aime
1
Robocop... Pour ma génération, celle qui a grandi dans les années 2000, Robocop c'est un robot, un peu moins connu que Terminator... Pourtant tout le monde le connaît, tout le monde sait que c'est un...
Par
le 13 nov. 2015
6 j'aime
3
J'ai du mal avec les frères Cohen et encore une fois la pilule ne passe pas. Les dix premières minutes m'ont accroché, ce jeune auteur prometteur qui se lance assez malgré lui dans le cinéma, puis la...
Par
le 26 nov. 2015
4 j'aime