Je crois que c'est mon deuxième visionnage, mais je n'en suis pas bien sûr. C'est dire si ce film me marque peu.
J'adore le film noir, j'aime Stanwyck, Murray et Robinson, mais je n'aime pas particulièrement ce film.
L'histoire est au fonds lente, et les dialogues en ping pong essaient de lui donner un rythme frénétique qu'au fonds il n'a pas. Dans le genre, je préfère En quatrième vitesse. Mais de toute façon, pour moi le mètre-étalon des films noirs restera toujours La griffe du passé, et c'est sans doute injuste envers ce film, qui traçait le début d'un sillon, mais je m'y ennuie profondément.
Il aurait fallu que les acteurs soient soit plus sublimes, soit que le réalisateur ait le courage de les vilifier davantage, pour les montrer pour ce qu'ils sont : des minables. L'un ou l'autre aurait pu marcher, mais ici on reste dans l'entre-deux des conventions hollywoodiennes.
Il reste cette esthétique des années 1940 à la fois capiteuse, miteuse et violente. Ces lourdes cylindrées. La Californie d'avant le smog. Toutes ces choses qui n'existent plus et dégageaient une étrange magie.
Vu à l'Apollo à Valence d'Agen.