Au bout du conte par Charles Dubois
Jaoui nous avait habitué à des comédies noires, et pourtant touchantes et profondément humaines. Ce film, en tentant de dépeindre les relations amoureuses à travers différents âges se prend un peu les pieds dans le tapis.
En effet Jaoui oblige son film à traîner le lourd boulet de son titre du début à la fin. Avec une esthétique bien lourde, qui accumule les effets et des décors burlesques étouffants, Jaoui distille néanmoins par ci par là ne nombreux clins d’œils, références à ces contes tant connus, n'hésitant pas à les parodier. Le début est dur à suivre, les personnages se multiplient, au point de ne rien comprend aux relations entre eux, jamais vraiment explicitées.
C'est parfois tellement absurde que l'on se perd totalement.
En cherchant l'originalité, Jaoui, actrice et réalisatrice, se casse la gueule dans les obstacles qu'elle s'est imposée.
Assez original néanmoins, ce film sympathique nous livre de jolis destins croisés, mêlés de bons sentiments, jamais niais et toujours assez fins, grâce aux légendaires phrases qui fusent du couple Jaoui - Bacri, qui s'éternise un peu.
En tous cas on ne passe pas un mauvais moment, tout en ayant en t^te la tristesse de se dire qu'il aurait pu être meilleur.
A noter l'excellente prestations de Benjamin Biolay et de Laurent Poitrenaux.