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"On dirait un Kill Bill belge", me disait une amie lorsque je lui résumais le pitch de Au Nom Du Fils. Oui, mais alors un Kill Bill sans le rythme trépidant, sans la variété, sans l'invention visuelle, sans l'émotion ni la virtuosité. On est de fait plus proches d'une tentative désespérée, et terriblement anachronique, de raviver la flamme wallonne d'un C'est Arrivé Près de Chez Vous. Mais même cette ambition là paraît loin, tant la farce absurde et étrange laisse place ici à une pochade puérile au trash opportuniste, où l'on tire bêtement sur les ambulances (pédophilie clergicale, bénis oui oui niais, autant de cibles faciles et millénaires...) sans jamais se préoccuper de donner du liant ou de la consistance au discours, ni d'essayer de structurer un tant soit peu au-delà d'une division en "livres" (vous avez saisi le sarcasme?) à l'ironie lourde, prétentieuse et totalement improductive. Au Nom Du Fils agace par cette intrépidité en mousse, fausse audace anarchiste brandie en cache-misère de ce genre proliférant de satires infantiles, ne valant que comme défouloir régressif pour les prépubères en mal de vitriol (remember le triste et vulgaire God Bless America). Bref, brisons là avant que de blasphémer. Mais nom de Dieu, quelle purge. Oups.
jackstrummer
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le 4 juin 2014

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