Au revoir là-haut par Lynch_Stanley

Au revoir là-haut est l’adaptation du roman de Pierre Lemaitre, récompensé par le Prix Goncourt en 2013. En plus d’en acquérir les droits d’adaptation, Albert Dupontel collaborera avec l’écrivain pour réaliser son sixième long-métrage. Alors que la Première Guerre Mondiale touche à sa fin, Albert Maillard, le personnage du réalisateur, se rend compte que le dernier assaut, qui fera de nombreux morts, a été causé volontairement par son Lieutenant Pradelle, alias Laurent Lafitte. Son meilleur ami des tranchées, joué par Nahuel Pérez Biscayart, le comédien principal de 120 battements par minute, perdra sa mâchoire et la possibilité de parler. Laissés sans moyens et presque aucune reconnaissance par la société, ces deux héros de la Grande Guerre constatent avec effroi l’hypocrisie du gouvernement à vouloir des monuments aux morts dans chaque commune. Sur fond d’années folles et du Paris des années vingt, les deux amis vont monter une arnaque en montant une société fictive afin de vendre des monuments aux morts, sans jamais les construire. Dupontel n’avait pas réalisé depuis 2012 avec son très énergique 9 mois ferme. Construit en trois parties distinctes, le cinéaste se révèle être un brillant metteur en scène et reconstituant des époques marquantes de notre histoire. Les images de la guerre sont époustouflantes et les costumes et masques qui suivirent sont remarquables. L’esprit excentrique du réalisateur de Bernie est bien là et saura ravir ses fidèles spectateurs. A trop vouloir être démonstratif, Albert Dupontel oublie néanmoins d’apporter une dose d’émotion à sa tragi-comédie.