le 22 nov. 2025
Des trous dans le CV
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Je viens de terminer No Other Choice et, franchement, Park Chan-wook ne m’a pas déçu. Le film m’a happé assez vite, surtout par son ambiance et ce qu’il raconte, sans jamais en faire trop.
D’abord, impossible de ne pas parler de l’esthétique. Park Chan-wook a ce talent presque agaçant de toujours soigner ses images. Chaque plan est pensé, jamais gratuit. Ici, on est loin de la Corée urbaine frénétique qu’on voit souvent à l’écran. Le film nous emmène ailleurs, dans une Corée plus verte, plus calme, presque apaisante en apparence. Les paysages, qu’ils soient ruraux ou industriels, sont magnifiques sans être tape-à-l’œil. On a vraiment l’impression de voyager dans un coin du pays, de s’y poser un moment.
Mais ce qui m’a surtout marqué, ce sont les thèmes. Le film parle très justement du monde du travail aujourd’hui, de l’automatisation, de l’IA, et de la manière dont ces évolutions écrasent autant les cadres expérimentés que les ouvriers. Le personnage principal, travailleur du papier, se retrouve balayé par un système qui n’a plus besoin de lui. Et derrière ça, il y a la famille, la peur de ne plus pouvoir protéger les siens. La question centrale est simple mais glaçante : jusqu’où peut aller un père aimant pour assurer l’avenir de sa famille ? Ici, la réponse semble être : sans limite.
Enfin, j’ai beaucoup aimé la réflexion sur le tout-numérique. La disparition progressive du papier est montrée comme quelque chose d’inévitable, même ceux qui en vivent n’y croient plus. Et pourtant, le film rappelle subtilement qu’il y a quelque chose de profondément humain et presque magique dans le papier, dans l’écrit, dans le tangible. Les écrans avancent, les tablettes remplacent les livres, et la nouvelle génération semble l’accepter sans trop se poser de questions. Le film soulève alors un vrai dilemme, jamais simpliste : comment continuer à produire, à transmettre, sans ignorer les enjeux écologiques ?
Au final, No Other Choice m’a laissé une impression durable. Ce n’est pas juste un beau film, c’est un film inquiet, lucide, parfois dérangeant, mais toujours profondément humain. Un Park Chan-wook plus posé peut-être, mais tout aussi percutant.
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Créée
le 15 déc. 2025
Critique lue 6 fois
le 22 nov. 2025
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