Mise à jour de l'application et du site. On vous en dit plus ici.

Je viens de terminer No Other Choice et, franchement, Park Chan-wook ne m’a pas déçu. Le film m’a happé assez vite, surtout par son ambiance et ce qu’il raconte, sans jamais en faire trop.


D’abord, impossible de ne pas parler de l’esthétique. Park Chan-wook a ce talent presque agaçant de toujours soigner ses images. Chaque plan est pensé, jamais gratuit. Ici, on est loin de la Corée urbaine frénétique qu’on voit souvent à l’écran. Le film nous emmène ailleurs, dans une Corée plus verte, plus calme, presque apaisante en apparence. Les paysages, qu’ils soient ruraux ou industriels, sont magnifiques sans être tape-à-l’œil. On a vraiment l’impression de voyager dans un coin du pays, de s’y poser un moment.


Mais ce qui m’a surtout marqué, ce sont les thèmes. Le film parle très justement du monde du travail aujourd’hui, de l’automatisation, de l’IA, et de la manière dont ces évolutions écrasent autant les cadres expérimentés que les ouvriers. Le personnage principal, travailleur du papier, se retrouve balayé par un système qui n’a plus besoin de lui. Et derrière ça, il y a la famille, la peur de ne plus pouvoir protéger les siens. La question centrale est simple mais glaçante : jusqu’où peut aller un père aimant pour assurer l’avenir de sa famille ? Ici, la réponse semble être : sans limite.


Enfin, j’ai beaucoup aimé la réflexion sur le tout-numérique. La disparition progressive du papier est montrée comme quelque chose d’inévitable, même ceux qui en vivent n’y croient plus. Et pourtant, le film rappelle subtilement qu’il y a quelque chose de profondément humain et presque magique dans le papier, dans l’écrit, dans le tangible. Les écrans avancent, les tablettes remplacent les livres, et la nouvelle génération semble l’accepter sans trop se poser de questions. Le film soulève alors un vrai dilemme, jamais simpliste : comment continuer à produire, à transmettre, sans ignorer les enjeux écologiques ?


Au final, No Other Choice m’a laissé une impression durable. Ce n’est pas juste un beau film, c’est un film inquiet, lucide, parfois dérangeant, mais toujours profondément humain. Un Park Chan-wook plus posé peut-être, mais tout aussi percutant.

u_063b75c9896d967357
8

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 15 déc. 2025

Critique lue 6 fois

Critique lue 6 fois

D'autres avis sur Aucun autre choix

Aucun autre choix

Aucun autre choix

le 22 nov. 2025

Des trous dans le CV

Doit-on juger Aucun autre choix en fonction des souvenirs laissés par Le Couperet de Costa-Gavras, puisque les deux œuvres s'inspirent du même livre de Donald Westlake ? Difficile en tout cas de se...

Aucun autre choix

Aucun autre choix

le 4 nov. 2025

Merci Patron!

Park Chan Wook est l’un de mes réalisateur préféré… Mademoiselle et Old Boy figurent très haut dans mon top 10, et Joint Security Area en est tres proche… autant dire que j’attendais ce film de pied...

Aucun autre choix

Aucun autre choix

le 17 oct. 2025

Une comédie qui flingue le capitalisme à outrance, mais rate un peu sa cible !

Park Chan-Wook, un de mes réalisateurs sud-coréens favoris derrière des pépites comme Oldboy, Mademoiselle ou encore Thirst, un de mes coups de cœur, nous livre No Other Choice (Aucun Autre Choix...

Du même critique

Lawrence d'Arabie

Lawrence d'Arabie

le 15 déc. 2025

Lawrence d’Arabie : une expérience monumentale plus qu’un choc cinématographique

Lawrence d’Arabie est un film monumental, autant par sa durée que par ses ambitions. Ses presque quatre heures peuvent impressionner – et fatiguer. Certes, cette longueur est largement compensée par...

Born to Die

Born to Die

le 14 déc. 2025

Un film en musique

Avec Born to Die, suivi de l’EP Paradise, Lana Del Rey propose bien plus qu’un simple album de pop : elle construit un univers. Dès les premières écoutes, en tant que passionné des années 50 et 60,...

Aucun autre choix

Aucun autre choix

le 15 déc. 2025

très bon Park Chan-wook

Je viens de terminer No Other Choice et, franchement, Park Chan-wook ne m’a pas déçu. Le film m’a happé assez vite, surtout par son ambiance et ce qu’il raconte, sans jamais en faire trop.D’abord,...