Critique de Avatrois

C’est à la fois une déception… sans vraiment en être une.

Après un second opus que j’avais trouvé plutôt sympathique, James Cameron revient avec Avatar 3 et applique, peu ou prou, exactement la même recette.

Alors oui, c’est beau. Très beau même. Le feu rend extrêmement bien, et j’ai beaucoup aimé le personnage de Varang. Mais l’ensemble est beaucoup trop long.

Je pense sincèrement avoir besoin de le revoir une seconde fois (et sans 3D, par pitié) pour me faire un avis définitif. Malgré tout, j’ai ressenti trop souvent des longueurs et des répétitions. Je veux bien d’un scénario basique et efficace, mais là, le nombre de facilités scénaristiques, d’événements qui arrivent sans réelle explication et de personnages qui n’évoluent quasiment pas devient franchement problématique.

J’aurais préféré que Cameron prenne un vrai risque : un volet plus politique, sans grande bataille finale, plus contemplatif et réfléchi.

D’ailleurs, parlons de la 3D deux minutes. Nous sommes en 2025, il faut en finir avec cette merde. Ça a apporté quelque chose au premier Avatar et marqué toute une génération, certes, mais aujourd’hui c’est terminé. Je ne me suis jamais senti réellement plongé dans le film, j’ai dû enlever les lunettes une bonne vingtaine de fois tellement ça me gonflait, et ça n’apporte plus grand-chose. Un bon IMAX suffit largement.

Je n’avais pas d’attentes démesurées, juste l’espoir d’un bon spectacle, comme Avatar sait généralement le faire. Mais je dois avouer avoir piqué du nez plus d’une fois. Avec le dernier Mission: Impossible, on tient là mes deux plus grosses déceptions de l’année. J’aurais adoré aimer ces films, mais j’en ressors encore affamé.

Je serai malgré tout client pour Avatar 4. En revanche, je ne vois pas vraiment où la saga peut nous emmener désormais. Elle a besoin d’un méchant bien plus charismatique et menaçant, de vrais enjeux et d’une direction claire, plutôt que de construire ses films les uns après les autres en ajoutant un nouvel élément à chaque fois.