On m'aurait dit ado que ce film verrait le jour, comme beaucoup je n'y aurais pas cru : trop compliqué, trop cher, pas assez porteur... Et puis entre temps, il y a eu la revanche des nerds, c'est le geek qui gagne la fille et les sujets de moquerie deviennent la hype. Tout fout l'camp ma bonne dame !
Bon, alors si on est un minimum sincère, il faut reconnaitre qu'on s'emmerde quand même pas mal pendant Avengers. Compliqué pour Joss Whedon de rentrer directement dans le vif du sujet, il faut que les spectateurs raccrochent les wagons des derniers films Marvel/Disney alors pour qu'on ait l'impression que ça bouge, on fait prendre aux personnages des visages concernés, on les fait courir et paniquer dans les coursives d'un porte-avions volants en espérant que ça fasse illusion. Heureusement, il peut compter sur le nouveau chouchou du public, Robert Downey Jr., qui fait ce qu'il faisait bien sur le premier Iron Man (le 2nd est une daube) : être désinvolte, frondeur et cabotin. Ainsi, nombreuses sont les scènes sauvées par le golden boy (et Mark Ruffalo, surement le meilleur Hulk jusqu'ici) et ses vannes, ce qui, objectivement est un peu light.
Heureusement, il y a cette monstrueuse scène d'attaque de New York, du concentré de divertissement à gros budget (tellement qu'on se demande si le reste du film n'en a pas pâti), des explosions plein la gueule, des combats épiques et ENFIN on ne se sent plus pris prisonnier avec des personnages aux pouvoirs incroyables dans le couloir de son immeuble. J'aurais très certainement mis 2 points de moins sans cette scène parce que bon, pour le reste... Whedon a vraiment fait ce qu'il a pu (et ça, c'est déjà plus que certains - X-Men 3/Wolverine I see you) pour donner à chaque personnage un temps d'apparition à peu près équivalant (déséquilibrant parfois du même coup son récit) et il faut d'ailleurs que je reconnaisse que finalement Scarlett Johansson n'était pas aussi catastrophique qu'escompté (Kirsten Dunst, prends-en de la graine connasse).