Au départ, Baby Driver s'affichait comme une pâle copie du Drive de Nicolas Winding Refn. Avec comme inévitable comparaison Ryan Gosling vs Ansel Elgort. De ce point de vue là, Ryan est clairement au dessus. Et plus généralement, Drive se voulait plus sombre, plus tendu.
Alors, où Baby Driver peut-il se détacher de son homologue ? Très clairement, c'est sur l'aspect musical que le film s'est focalisé pour rythmer le scénario. En fait, tout est lié à la musique et c'est même la musique qui fait battre la pulsation du film. Un cocktail survitaminé dès la première minute. Au départ, c'est franchement prenant et les fuites en voitures sont vraiment sympas.....MAIS MAIS.....oui il y a un MAIS! La musique c'est important, c'est même essentiel pour qu'un film soit réussi. Ici, l'impression qui reste, c'est celle d'une playlist qui tourne, tourne et ne s'arrête jamais. Le spectateur n'a pas le temps de souffler (et c'est peut-être le but ?)...mais pour gagner en tension, les silences sont parfois bien plus parlants qu'une musique énergisante!
Donc, après avoir passé la première heure, on n'atteint jamais le sentiment escompté puisque le film joue sur la même partition, sans jamais varier le "beats"! Il en reste un film sympa, et finalement rapidement oubliable (là où Drive lui restera...!)