La grandeur, la fête, la magie, la joie, la décadence, la déchéance, le drame ... Ainsi va la vie à Hollywood, faite d'excès et de démesure.
Jeux d'acteurs parfaits, BO excellente, de vraies émotions procurées. Je n'ai pas décroché de ces plus de trois heures, chose rare.
L'époque de la grandeur, de tous les excès, de l'insouciance parfaitement représentée.
Le rêve de Nellie et Manny, les plans de la soirée de débauche jusqu'à la danse de Nellie, le plan parcourant les différents plateaux au milieux du désert, l'absurde du plan de bataille dont on ne sait plus si les acteurs sont réellement blessés où s'ils jouent, ce rêve qui se réalise, l'absurde du combat avec le serpent, ces personnes qui sombrent de la gloire à la déchéance, Jack marchant vers la mort en esquissant quelques pas de danse, Nellie sombrant avec beauté toujours plus bas dans une décadence inévitable, refusant jusqu'à la fin les mains tendues. Mani aura beau tout faire pour la sauver, elle n'échappera pas à son destin sans pour autant réussir à l'entraîner avec elle. Ceux qui garderont la tête sur les épaules et tenteront de freiner cette démesure seront les seuls à s'en sortir.
Malgré cette pourriture décadente de la nuit, ces personnes réalisent des œuvres d'art, procurent des émotions incomparables et font des chefs d'œuvres. C'est bien là le message de la conclusion que donne Damien Chazelle à son film.
PS : Aspirer le venin d'un serpent dans une plaie fait le bruit d'une paille dans un verre quasi vide.