- Les quartiers Nord de Marseille détiennent un triste record : la zone au taux de criminalité le plus élevé de France. Poussée par sa hiérarchie, la BAC Nord, brigade de terrain, cherche sans cesse à améliorer ses résultats. Dans un secteur à haut risque, les flics adaptent leurs méthodes, franchissant parfois la ligne jaune. Jusqu'au jour où le système judiciaire se retourne contre eux.
Êtes-vous déjà ressortit d’un film secoué et tremblant ? Remplit d’adrénaline de la première seconde du film jusqu’à ce que le générique de fin se lance et vous laisse vous reposer ?
Et bien il m’a fallut attendre le visionnage de BAC Nord en 2021 pour ressentir ceci.
Si les films policiers sont souvent dirigés par Olivier Marchal, certains comme Cédric Jimenez mettent leur nez dedans et tentent de nous sortir un métrage authentique et puissant.
Pari réussi pour ce dernier avec un film inspiré (en grande partie) d’une vraie enquête et du scandale qui en a suivit au sein de la BAC de Marseille en 2012.
Difficile de mettre des mots sur une maitrise aussi parfaite que ce film. Jamais je ne suis ressorti autant rempli d’adrénaline que dans ce film. Difficile de différencier le vrai du faux lors des scènes d’actions.
Difficile de ne pas être derrière Antoine, Yass et Gregory quand tout le monde leur tourne le dos.
Ce métrage marquera les esprits pour son intensité et sa justesse, sa précision et la dévotion de ses acteurs, le rythme et le montage nerveux.
On pourrait penser voir des excès de violence physique tout au long du film, alors que celle-ci ne sera que peu présente. L’oppression de la masse et les violences psychologiques seront bien présentes mais pour ce qu’il est de la violence physique, Jimenez fait le choix intelligent de ne pas le montrer et de n’avoir à le citer que très peu de fois.
On serait prêt à se demander si ce film reste un film, si les scènes en cités ne sont pas des caméras infiltrées tellement tout semble si réel.
On vit avec nos protagonistes, on ressent toutes leurs peurs, leurs frustrations, on est aux aguets avec eux, nous vivons leur vie.
Mais la maîtrise se veut aussi d’être du côté des acteurs, Gilles Lelouche est exemplaire et parfaitement crédible dans son rôle de leader d’équipe borderline et prêt à tout pour rester la figure d’autorité dans la rue.
François Civil nous livre aussi une prestation hors norme. Le jeune fougueux qui n’hésite pas à mettre son nez là où sa pue pour l’équipe et la mission.
Et n’oublions pas Karim Leklou qui va forcément touché la partie du public qui est parents. Un trio parfait mené par une B.O. qui accompagne chacune des actions correctement.
Un montage très efficace, une caméra à l’épaule pour nous enfoncer dans l’inconfort des ces flics, une prestation d’acteurs parfaite et un rythme très bien mené nous amènent à un film qui restera gravé dans ma mémoire et dans celle de beaucoup de gens