Ouin ouin les pauvres policiers

On ne peut pas retirer à ce film sa très belle réalisation et sa qualité de casting. On le sait, François Civil et Gilles Lellouche sont de bons acteurs, c’est même à se demander s’ils en existe d’autres dans le cinéma Français (je suis assez surprise qu’ils n’aient pas choisi Joey Star dans le rôle du gentil/méchant gros nerveux qui casse tout).
Le faux accent marseillais de François Civil m’a d’ailleurs douloureusement rappelé celui d’Omar Sy dans Samba d’Olivier Nakache et Éric Toledano.
N’existe-il pas quelque part dans la lointaine et sauvage province un casting marseillais qui donnerait plus de justesse au film et qui permettrait de voir différents visages sur les têtes d’affiches des sorties de 2022? François Civil, Pierre Niney, François Civil… Ah! Adèle Exarchopoulos!
Alors oui pardon, on va me dire qu’on a fait appel à de VRAIS jeunes de cité pour faire la figuration du film. De vrais jeunes de cité pour brûler des voitures et fusiller des flics comme ils savent si bien le faire. Quelle aubaine pour toutes les petites vieilles qui s’informent devant BFN de voir cette réalité des quartiers où les pauvres petits policiers sont maltraités par les méchants immigrés.
Certes, cette réalité de la police existe également, mais dans une ère où les violences policières en France n’ont jamais été aussi nombreuses, romancer une « histoire vraie » de la sorte est un acte politique très dérangeant, pour ne pas dire fasciste.
En résumé, c’est une version un peu cheap Des Misérables de Ladj Ly, dont il s’inspire beaucoup, surtout dans ses scènes d’assauts, mais de droite.
Allez plutôt voir Les Misérables.