Il est bad, mon lieutenant
Alors, Bad lieutenant, de quoi ça parle ? C'est tout simple : un lieutenant, qui est méchant.
En quoi il est méchant ? Eh bien déjà, il dit pleins de gros mots devant ses enfants. Ouh le vilain.
Mais ce n'est que le début, parce qu'en plus de ça, il se drogue devant une école, il deale, il fait des trucs bizarres tout nu, et comme un con il continue de parier et à perdre, et à perdre encore et encore. Mais il continue, c'est pas grave. La prochaine fois il va gagner. Et puis il les emmerde tous, quoi, putain.
C'est à peu près ça. Un Harvey Keitel porté sur la bouteille, libidineux, grossier sans arrêt et lessivé parcourt le film en ne faisant que des merdes. Un peu comme le personnage de Driller killer, tiens, un autre film vain pour moi.
Il n'est qu'une caricature immonde qui ne fait qu'accumuler tous les vices. Mais dans quel but ?
On nous montre que c'est un gros méchant, et c'est tout.
Au cas où on ne l'aurait pas compris, on pousse encore le bouchon un peu plus loin : et s'il sniffait de la coke sur une photo de sa famille, tiens ?
Que c'est fin.
Au bout d'un moment, on a quand même Harvey Keitel qui se branle après avoir fait s'arrêter deux jeunes femmes sans permis de conduire. Et qui matte une nonne nue. Et qui tire sur son auto-radio.
Mais ça ne suffit toujours pas.
"Comment faire pour que mon lieutenant soit encore plus bad ?" a dû se demander Ferrara.
Et s'il insultait Jesus, tiens ?
Le problème c'est que Jesus il est mort. (Et rescussité, oui, certes)
Du coup, on a une hallucination du personnage principal, qui voit Jesus. Qu'il insulte.
Ouh, qu'il est vilain !
Insupportable.
PS : Ne me demandez pas ce que vaut la mise en scène, je n'y ai pas fait attention à l'époque.