Barbarian
Barbarian

Film de Henry Crum (2003)

Barbarian aurait presque pu se faire passer pour un honnête film bis sans l'sou auquel on aurait pardonné les errances kitschs difficilement contournable quand on traite de héroic-fantasy, un genre qui rend rarement bien à l'écran.


Mais voilà, autoriser des séquences de dialogues se résumant à des beuglements, borborygmes et meuglements (ça évite de payer les lignes de dialogues aux acteurs ?), piller ses propres films passés pour remplir les trous (Deathstalker semble-t-il), se permettre de proposer en side-kick vaguement comique Maclou, une boule de poils miteux évoquant une sorte de... heu, d'ewokie (?), se contenter d'un grand méchant (Martin Kove en mode rin na pété) qui passe son temps à sourire gaiement au point le de rendre presque sympathique, lui affubler un conseiller du nom de Crystal au look rouquin-tata de chez Michou, cacher la redondance de ses gardes derrière des masques de vieux (?!), gérer son script avec des rêves et une voix off explicative d'une sorcière qui mate le film dans son gruau tel un spectateur (mise en abyme nous voilà), faire un tournoi de Mortal Kombat moyenâgeux quand on a plus d'idée pour faire progresser l'histoire, et surtout, conclure le film par la fin la plus honteuse qui soit, en une pirouette eau de boudin qui laisse sans explication quasiment toutes les trames scénaristiques (hem) et fout de côté Maclou ou l'amazone (et même Crystal), là, je dis non, non, non et re-non.


Et non, Barbarian, ce n'est pas la peine de chercher mon indulgence en mettant à poil toutes tes (très) jolies actrices locales, en agitant la masse musculeuse de ton héros apathique, en cachant la misère derrière tes stocks de figurants agités (dont un petit chien) et tes quelques acteurs aux compétences acrobatiques ou en promenant un orque noir échappé d'un jeu de rôle grandeur nature.
Ta conclusion demeure la plus grande arnaque scénaristique de tous les temps. Et le pire, c'est que grâce à ce scandaleux subterfuge, tu resteras à jamais dans ma mémoire, petit canaillou.

Créée

le 8 avr. 2017

Critique lue 456 fois

1 j'aime

Critique lue 456 fois

1

D'autres avis sur Barbarian

Barbarian
Pascoul_Relléguic
5

Critique de Barbarian par Pascoul Relléguic

Barbarian aurait presque pu se faire passer pour un honnête film bis sans l'sou auquel on aurait pardonné les errances kitschs difficilement contournable quand on traite de héroic-fantasy, un genre...

le 8 avr. 2017

1 j'aime

Du même critique

Miraculous - Le film
Pascoul_Relléguic
4

Critique de Miraculous - Le film par Pascoul Relléguic

Découvert avec ma fille en avant-première, le film s'avère rapidement déroutant avant de virer au décevant pour qui connait un tant soit peu la série originale : Miraculous the movie est en fait plus...

le 14 juin 2023

13 j'aime

The Dead Don't Die
Pascoul_Relléguic
2

Quand l'hommage vire à l'escroquerie

Au début, j'ai trouvé le film gentiment intrigant ; par la suite, j'ai ressenti ça comme sans intérêt ; à la fin, j'ai conclu à une détestable escroquerie. Jarmusch s'est contenté de fragmenter toute...

le 14 mai 2019

11 j'aime

Undone
Pascoul_Relléguic
9

La folie est parfois la meilleure manière de s'adapter à la réalité

Undone ne fait pas les grands titres et c'est bien dommage car voilà une série qui le mérite. Alma est meurtrie par la mort de son père durant son enfance et elle tente de se construire en tant...

le 19 avr. 2020

8 j'aime