Eclairage urbain
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le 6 oct. 2023
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En 2019, Ladj Ly avait été auréolé du succès publique des "Misérables", son premier long-métrage de fiction, totalisant plus de 2 millions d'entrées en France. 4 ans plus tard, il remet le couvert.
Sujet similaire, avec une intrigue centrée sur un bâtiment dans un quartier sensible, dont les occupants sont menacés de relogement forcé. Le réalisateur reprend également plusieurs comédiens. Et use de quelques techniques identiques, dont les séquences filmées au drone (bien que n'ayant plus le rôle narratif qu'elles avaient dans "Les Misérables").
Pourtant le résultat est bien moins convaincant, et n'attirera d'ailleurs pas les foules en salles, avec moins de 200 000 entrées (!). C'est très correctement réalisé, plutôt bien joué, et le film pose des questions sensées sur les quartiers sensibles.
Le hic c'est que "Bâtiment 5" nous livre beaucoup de déjà vu. Tandis que le scénario tourne en rond sans jamais vraiment savoir où il va, traitant divers thèmes en surface. Jusqu'à un final qui ne résout pas grand chose (on me dira, à l'image de la vraie vie...).
Mais le principal souci, c'est le message anti-flic et anti-autorité très grossier. Je n'ai rien contre le message en lui-même, Ladj Ly a le droit à ses opinions, et a fortiori le droit de les exprimer au cinéma. Son casier judiciaire bien chargé lui a donné l'occasion de se frotter aux forces de l'ordre. L'ennui c'est qu'ici tout est présenté de manière hénaurme.
Tous les flics sont antipathiques, provocateurs, et pour la plupart violents. Les situations paraissent pour certaines capillotractées. Tandis que le pompon revient au maire, gentil médecin propulsé à son poste suite à une séquence d'introduction ubuesque. Et qui va devenir en peu de temps un politicard ultra-réactionnaire (costume sombre et cheveux plaqués, c'est cadeau), lâche par dessus le marché.
Un bâtiment un peu trop gros !
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Créée
le 12 mai 2024
Critique lue 4 fois
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