Lors d’un braquage qui dérape, les parents de Bruce Wayne sont assassinés. Il se fait la promesse de lutter contre le crime.
On reconnaît l’empreinte de Tim Burton (qui n’est pas si feutrée grâce à un réalisateur qui est parvenu à s’imposer face à un studio plénipotentiaire) dans les facéties extravagantes et fantaisistes du Joker et dans la folie de l’antagoniste évidemment, mais aussi celle du protagoniste car il faut être foncièrement perturbé pour s’affubler d’un accoutrement de chauve-souris pour combattre les truanderies. Le travail esthétique est vraiment remarquable, que ce soit la sombreur de l’atmosphère ou les décors gothiques inspirés de l'expressionnisme allemand et notamment de Metropolis. Le contraste entre Wayne, l’homme ordinaire, voire insignifiant, et son alter égo glacial et brutal est franchement fascinant. Jack Nicholson foisonne de frasques loufoques et d’emphase, volant même la vedette au super-héros, pour ce qui s’avère l’un de ses meilleurs rôles et digne de sa démesure. Néanmoins, Batman est d’une insipidité déconcertante.